Quelles montres portent les espions ?

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Quelles montres portent les espions ? Dans l’inconscient collectif, les espions du monde entier s’équipent avec des gadgets à la pointe de la technologie, incluant des montres dernier cri qui les aident à se sortir du pétrin. Mais qu’en est-il vraiment ? Existe-t-il des liens réels entre espionnage et horlogerie ? Après avoir lu et visionné plus de 25 h de témoignages, nous sommes arrivés à la conclusion que la collecte de renseignements et les garde-temps étaient, en effet, liés, mais pas toujours de la manière dont veut nous le montrer Hollywood… Même si parfois, on se rapproche clairement d’histoires à la James Bond.

Aujourd’hui, on va donc se pencher sur différentes utilisations qu’ont les espions des montres de luxe en vous donnant des exemples, et on découvrira les pièces de réels espions des quatre coins du monde.

On finira d’ailleurs avec des montres dignes de celles modifiées par Q !

Une Tool-Watch à proprement dit

Tudor BlackBay

On commence avec l’importance cruciale d’avoir tout simplement une montre précise dans le métier. Dans l’espionnage, un timing précis à la seconde près peut parfois être une question de vie ou de mort. Une montre fiable et qui donne l’heure exacte, c’est possiblement une montre qui sauve des vies. De nos jours, un espion pourrait donc choisir une Apple Watch ou autre montre connectée synchronisée en permanence sur l’heure exacte internationale, me direz-vous ! C’est vrai, mais il ne faut pas oublier la présence de GPS dans bon nombre de ces outils technologiques, ce qui peut représenter un risque très important pour la sécurité d’un agent qui veut dissimuler ses allées et venues. Des montres connectées et autres bracelets de suivi d’activité ont déjà aider à prouver des déplacements lors de procès, et Business Insider a aussi publié des études de l’armée américaine démontrant qu’un ennemi correctement équipé et informé pourrait utiliser les smart-watches pour déterminer précisément où se trouvait un militaire et son unité sur le terrain. À cela, se rajoute aussi la possibilité de piratage des objets connectés et donc potentiellement d’accéder à d’autres informations. Ces appareils peuvent donc clairement être des armes contre les espions et autres agents qui les portent, mais aussi pour leurs équipes.

Les montres connectées sont donc à bannir si vous êtes espion !

Mais alors, quelle montre choisir quand on est un espion ? Le choix est très personnel, puisque la CIA, la DGSE et autres ne produisent bien logiquement pas de montres estampillées au nom de leur organisation, en tout cas pas pour les agents infiltrés sur le terrain. Un espion en planque arrêté par l’ennemi aurait en effet un peu de mal à justifier la présence d’une grosse montre DGSE à son poignet.

On passe d’abord par l’Amérique, avec un membre de la CIA qui s’est exprimé sur le site passionnant “WatchesOfEspionnage” en donnant son avis sur les caractéristiques principales que doivent avoir les montres des espions. Pour lui, une bonne montre de terrain pour un espion moderne doit être fiable, rapidement lisible en toutes circonstances (notamment de nuit grâce à un éclairage LED ou à une matière luminescente efficace), robuste et résistante aux éléments. En plus de cela, il ajoute qu’une montre d’espion ne doit pas trop attirer l’attention et doit être “portable” par “monsieur tout-le-monde, pour éviter d’être la cible de voleurs et pour limiter les signes reconnaissables sur le terrain, sauf dans le cas où une montre “tape à l’œil” correspondrait à la couverture de l’espion en question, évidemment.

Dans les montres qu’il conseille et qu’il dit avoir vues au poignet de jeunes recrues, il parle de Seiko 5, Alpinist et autres Prospex, d’Orient, de Citizen, de Tissot, de Bulova, de Wolbrook, ou encore de LACO, autrement dit, des montres que l’on pourrait très bien croiser au poignet de n’importe qui

Panerai Radiomir sothebys

Panerai/Rolex Radiomir 3646 MILITARY vente sothebys

La Panerai remplit elle aussi ces caractéristiques, et il semble que cette marque fasse bel et bien partie des montres que l’on retrouve régulièrement chez les espions et autres militaires. Lors d’une vente Sotheby’s de 2019, on retrouvait par exemple une Radiomir référence 3646 Military (ci-dessus), une montre de 1943 en acier qui fut développée en collaboration avec Rolex pour les plongeurs de la Marine Royale Italienne. Son cadran sandwich à la plaque inférieur peinte au radium assure une bonne lisibilité sur terre comme sous l’eau. Rolex a fourni le calibre 618 qui a servit de base pour la montre, et a aidé à améliorer son étanchéité grâce à leur système “Oyster”. Celle-ci aurait appartenu à un agent anglais, interprète allemand-anglais pendant les tribunaux sur les crimes de guerre après la Seconde Guerre mondiale.

Ces pièces sont parfaites pour celles et ceux qui ont besoin de montres techniques, ultra robustes et efficaces, mais Panerai ne semble pas être la marque la plus portée par les espions et autres agents de terrain.

La montre en signe de reconnaissance

Montre Bremont Armed Force

Source : ablogtowatch

D’après un troisième ancien membre de la CIA, qui est lui le créateur du média “WatchesOfEspionnage”, la CIA est une organisation tentaculaire, au sein de laquelle on retrouve des sortes de tribus non-officielles. La montre que porte un agent peut donner un indice clair sur la tribu à laquelle il appartient. Pour donner des exemples, il évoque à nouveau les Panerai pour les officiers paramilitaires barbus, qui porteraient aussi souvent des Bremont ou des Sangin Instruments, des pièces qui rappellent leurs expériences de terrain, leur besoin de montres robustes et racées, en cohérence avec leur personnalité et leurs activités.

D’autres officiers, ayant plutôt l’habitude de porter des costumes au travail, que ce soit au bureau de la CIA ou dans des missions de terrain en Europe et ailleurs, opteraient plutôt pour des Jaeger Lecoultre, notamment des versions de la célébrissime Reverso, ou certains modèles d’IWC, appuyant sur la précision, la relative discrétion tout en gardant une part de noblesse, de savoir-faire, de raffinement et de bon goût.

Il continue dans ses exemples en parlant des officiers servant en Afrique ou au Moyen-Orient et en expliquant que ces derniers auraient plutôt tendance à choisir des Breitling et des Rolex, au cadran arborant même parfois le blason d’un pays dans lequel ils auraient servis. Ces montres seraient choisies en partie pour leur robustesse, leur fiabilité et leur polyvalence, mais aussi pour leur image de valeur.

Il explique qu’en plus de leurs diverses utilités sur le terrain, point sur lequel nous allons revenir juste après, les montres sont aussi très souvent des symboles de missions réussies. Les agents en déplacement dans des zones de conflits sont souvent bien mieux rémunérés que lorsqu’ils travaillent dans un bureau aux Etats-Unis, et beaucoup d’officiers de retour de mission plus ou moins longues, par exemple en Irak, en Afghanistan ou autres, s’offrent une montre avec une partie de leur prime de risque, comme pour marquer une période importante de leur vie personnelle et professionnelle. Pour ces souvenirs lourds en symboles, on retrouve souvent des Rolex Submariner et des Omega Seamaster, des montres emblématiques ultra fiables, résistantes, passe-partout et qui gardent une aura de montre de terrain par excellence. Où ne serait-ce qu’un clin d’œil à l’espion le plus célèbre de la planète ?

À la même vente Sotheby’s dont on parlait plus tôt, on a d’ailleurs retrouvé une Omega Seamaster Planet Ocean référence 22005200 (ci-dessous) ayant appartenu à un membre du SAS, une unité de forces spéciales de l’armée britannique, accessoirement considérée comme l’une des organisations militaires les plus respectées au monde.

Omega SEAMASTER PLANET OCEAN vente Sothebys

SEAMASTER PLANET OCEAN XL 22 SPECIAL AIR SERVICE 22005200, Sothebys

Son boîtier en acier inoxydable de 45,5 mm est conçu pour résister aux environnements les plus hostiles, que ce soit dans les airs ou sous la mer, grâce à sa valve d’échappement d’hélium et à ses propriétés anti-magnétiques. Cette pièce en particulier fut réservée aux SAS comme le prouve l’inscription “Always A Little Further”, comprenez : “Toujours un peu plus loin”, sur la tranche du boîtier. Cette citation est tirée d’un poème que les membres du 22e régiment sont poussés à apprendre et à retenir partiellement pendant le processus de sélection. Le fond de boîte est lui gravé du poignard ailé, emblème du SAS, et de leur devise “Who Dares Wins” = “Qui ose gagne“. On y retrouve également l’identifiant du propriétaire membre des SAS. Chez les espions, on ne laisse pas de trace, mais chez les militaires, on aime montrer son appartenance. On le voit aussi sur cette Rolex Explorer II 216570 au cadran blanc (ci-dessous) vendue à la même vente. La plupart des Rolex Explorer II du SAS connues ont un cadran noir, mais il y a des exceptions. Cette fois, la devise du SAS est gravée sur la tranche, mais l’emblème reste sur son fond de boîte, avec les initiales du soldat qui la possédait et le numéro de série.

Rolex EXPLORER II 22 SPECIAL AIR SERVICE vente Sothebys

Rolex EXPLORER II 22 SPECIAL AIR SERVICE 216570 Sothebys

Le créateur de” WatchesOfEspinnage” rajoute qu’aux poignets des employés de la CIA, on trouve une multitude de marques de montres différentes, chacune étant choisie pour une raison particulière, propre au porteur. Sur son compte Instagram, on découvre des Tudor, des IWC, des Timex, des Casio et bien d’autres choses encore. Dans sa collection, il explique que celles qu’il a le plus portées pendant ses années d’espionnage sont une IWC Mark XVII, une Rolex GMT Master II 16710 et une Breitling Aerospace.

Pour résumer toutes ces montres à la CIA, il s’exprime en disant que “Cette variété de montres, comme une galerie de portraits, témoigne de la diversité et de la complexité du monde de l’espionnage, où chaque détail compte et chaque choix a un sens.

Toujours dans cette logique de reconnaissance, cet ancien espion explique aussi qu’une “vraie belle montre” envoie pour lui un message positif, de fiabilité, de confiance et d’attention aux détails, compréhensible par toutes et tous, de Genève à Johannesburg, en passant par Mexico, Casablanca, Moscou ou Pékin. D’ailleurs, une connaissance du monde de l’horlogerie est un véritable atout pour les espions. Connaître au moins ses classiques en la matière peut permettre d’analyser la psychologie des porteurs de montres lors d’une réception, de lancer une discussion avec un porteur de Nautilus dans un ascenseur ou autres.

Une monnaie d’échange ?

Patek Philippe Aquanaut 2023

Une montre de luxe, ça coûte cher. C’est parfois un problème en ville, mais ça peut vite devenir une caractéristique extrêmement importante pour les espions. Un petit lingot d’or ou une enveloppe avec 10,000 euros en petites coupures, ça prend de la place, ça peut être gênant à l’aéroport, ça s’oublie à la plage, bref, ce n’est pas pratique. Alors qu’une Rolex GMT Master, ça se cache sous une manche, ça reste au poignet H 24 s’il le faut, et c’est reconnaissable par une grande majorité de personne partout dans le monde comme on l’a évoqué.

Certes, cela reste un signe extérieur de richesse et il est difficile de porter une MB&F si on incarne un ouvrier ou un policier de bas étage, même si on le présente comme passionné de belle mécanique. Mais pour les très nombreux cas dans lesquels les espions doivent infiltrer des cercles de la haute société, d’un gouvernement ou autres, une GMT Master, une Datejust, voire une Patek Philippe Nautilus peut passer relativement inaperçue. Et dans le cas d’une situation de crise qui implique par exemple un besoin urgent de transport, de logement discret, de cachette ou autres, une belle montre peut parfaitement servir de moyen de paiement.

Le créateur de “WatchesOfEspionnage” explique dans un de ses articles que parfois, une ou plusieurs montres en or faisaient même partie des “kits de survie” d’espions pour des missions particulières. Par exemple, le pilote d’avion Gary Powers s’était vu remettre un kit d’évasion qui renfermait, en plus de cartes secrètes, de boussoles et autres, 4 montres en or ayant pour but de servir de moyen de paiement pour rejoindre la frontière en cas de crash ou autres problèmes. Malheureusement pour lui, son avion fut abattu pendant une mission de reconnaissance dans l’espace aérien soviétique et il fut arrêté immédiatement après le crash, ne lui laissant pas le temps de payer qui que ce soit avec ces montres.

L’ex agent raconte aussi que le reste du temps, même si la montre ne faisait pas partie de l’uniforme de mission, beaucoup d’espions décidaient d’investir dans une pièce haut de gamme en sachant qu’elle pourrait servir de monnaie d’échange à un moment ou à un autre. Proposer une Reverso en or à un pêcheur pour se faire exfiltrer d’une zone dangereuse dans un camion caché sous des poissons à la fraîcheur douteuse peut paraître insensé, mais ça peut aussi être une décision qui sauve une ou plusieurs vies.

Un cadeau qui en dit long

IWC Ingenieur Automatic

En restant dans cette logique d’échange et de paiement déguisé, il est aussi important d’évoquer la place de la montre dans les relations avec différents interlocuteurs dans le monde de l’espionnage. Que ce soit pour remercier un indic, pour montrer son appréciation à un chef de police local, pour demander à une femme de ménage de laisser traîner ses oreilles lors d’un rendez-vous au sommet ou autres, une montre, plus ou moins discrète et plus ou moins chère, peut accélérer des négociations et ouvrir des portes difficiles d’accès.

Lorsque l’on veut pousser un local à trahir son pays, il faut trouver des moyens de le motiver. Les espions cherchent souvent des personnes intelligentes, sous-payées pour leur travail acharné et en manque de reconnaissance. Inscrite dans un processus long et complexe, une montre de luxe peut devenir le cadeau idéal pour convaincre un agent de police, un comptable, un notaire ou autre de devenir une source d’information et de commencer à travailler pour l’autre camp. Ces objets de valeur étant largement reconnus dans le monde, il s’agit d’un cadeau prestigieux qui a de grandes chances de plaire et qui prouve un réel intérêt pour la personne qui le reçoit. De plus, c’est un cadeau qui dure dans le temps et qui se porte au quotidien, rappelant au porteur son lien avec le généreux donateur en permanence. D’un point de vue pratique comme plus psychologique, la montre participe donc à la création d’une relation durable et forte.

Comme on l’a évoqué, une montre ne doit pas attirer l’attention sur son porteur et cela vaut aussi pour les alliés qui les reçoivent en cadeau. L’espion et sa source peuvent travailler ensemble sur une histoire qui expliquerait la provenance de cette pièce en cas de question. Un héritage, un cadeau de mariage ou autres font souvent l’affaire.

Quand ce n’est pas pour un indic ou une source d’information avec qui on crée une relation de confiance, des montres sont aussi offertes par des espions et des gouvernements à des personnalités pour faciliter des relations, pour avoir accès à des informations ou autres.

  • En 1943, l’organisme qui deviendra plus tard la CIA a offert une Patek Philippe 658 au Dalaï Lama au nom du président américain Franklin Delano Roosevelt. Selon les rumeurs, ce présent visait à gagner le soutien du Dalaï Lama pour la construction d’une route à travers le Tibet menant à la Chine, afin d’aider cette dernière dans sa lutte contre les Japonais.
  • Robert Hanssen, agent spécial du FBI devenu espion russe, a reçu au moins deux Rolex de ses gestionnaires russes comme formes de paiement.
  • Fidel Castro, président cubain, aurait offert deux Rolex à Che Guevara, révolutionnaire socialiste argentin, dont une Rolex GMT-Master 1675 qui a été récupérée par un officier paramilitaire de la CIA après la mort de Guevara en octobre 1967 en Bolivie.

Pour revenir au créateur de “WatchesOfEspionnage”, il a aussi expliqué avoir reçu la mission d’aller acheter une montre avec 20 000 dollars en cash chez un AD un de ses premiers jours en poste à la CIA. Cette montre devait être offerte par le directeur de la CIA à un chef des renseignements d’un pays du Moyen-Orient en visite. Pas de marque précise, mais il semble que Rolex reste une marque de choix pour les cadeaux lourds de sens…

Quand la réalité rejoint la fiction

Montre espion seiko appareil photo

Source : Ultimate Spy Keith Melton

On sait que certains points de la vie de James Bond sont basés sur des faits réels, notamment le style des réceptions, la vie aux côtés de hauts dignitaires, les costumes cravates, les dîners et déjeuners mondains, etc. Il semble donc bien que Ian Flemming, écrivain et ancien espion lui-même (il était officier du renseignement naval britannique.), se soit bien inspiré de vraies histoires pour son personnage emblématique. Mais est-ce la même chose pour les montres ?

Mais revenons à la vraie vie et aux exemples qui font penser à ce bon vieux James et à son Martini au shaker, pas à la cuillère. On a par exemple le cas de cette Seiko à affichage LCD qui fut modifiée par la CIA dans les années 70 pour y cacher un appareil photo, spécialement pour permettre à un agent infiltré au KGB de photographier des documents secrets. L’appareil a dû être fait pour être le plus discret possible visuellement, mais également plus silencieux que jamais pour pouvoir être utilisé dans la même pièce que d’autres individus sans attirer l’attention. Au quotidien, il s’agissait d’une montre classique, jusqu’à ce que l’on fasse pivoter le cadran de 180 degrés pour découvrir un petit objectif à 6 h. Pour prendre une photo, le bouton était lui dissimulé à 4 h.

L’appareil photo pouvait capturer 100 images en haute résolution, sans besoin d’auto-focus et pouvait efficacement prendre des photos de documents de taille standard lorsqu’il était tenu à environ 28 centimètres d’un bureau, ce qui correspond à peu près à la longueur du coude à la main chez un homme adulte moyen.

La référence exacte qui a servi de base pour cette modification est inconnue et plusieurs Seiko de l’époque auraient pu correspondre, dont la 0114-0010 Quartz LC de 1975 par exemple. Dans tous les cas, il s’agissait très certainement d’une montre achetée en Union Soviétique et envoyée à la CIA pour y appliquer les modifications avant d’être renvoyée à l’agent infiltré, pour ne pas prendre le risque de faire porter une montre indisponible en Union Soviétique à la taupe au KGB, subtilité qui aurait pu le faire tomber. Un exemple très concret de l’expression “L’enfer est dans les détails”!

En 1977, dans le James Bond L’espion qui m’aimait, on a pu découvrir une Seiko 0764 LC équipée d’une mini-imprimante permettant au MI6 de communiquer avec l’espion. Alors, est ce Hollywood qui s’est inspiré de la réalité, ou l’inverse ? Telle est la question.

Une des grosses différences que l’on notera par rapport aux films d’espionnage, c’est le fait que des pièces comme celle-ci soient conçues sur mesure pour répondre aux besoins d’une mission en particulier. Elles ne sont pas offertes aux espions “au cas où” comme on a l’habitude de le voir à l’écran.

Montre Hanhart Protana micro

Autre exemple de vraie montre d’espion : En 1977, Martha Peterson, officier de la CIA, fut arrêtée par le KGB à Moscou alors qu’elle tentait de collecter des informations auprès d’un agent russe. Son superviseur, en arrivant à la prison dans laquelle elle était retenue pour faciliter sa libération, portait, d’après des informations sur la mission, une montre contenant un microphone secret. Cette montre était probablement une version de la Protona fabriquée en Allemagne par Minifon durant la Guerre Froide.

De nos jours, le besoin de modifier des montres pour y intégrer des caméras ou de microphones secrets est devenu plus rare, notamment depuis le développement fulgurant des objets connectés.

Dans les exemples un plus basiques, on a pu lire des exemples de montres avec des compartiments secrets permettant de dissimuler une carte SD, un poison, un antidote ou autre. Les montres de terrain étaient probablement un peu plus discrètes que cette Trifoglio Vault, mais ça reste une option fun si vous voulez jouer à l’espion en herbe. On trouve d’ailleurs aussi des montres-espions avec des caméras intégrées, notamment des Smart Watches relativement bas de gamme, mais ce sont clairement plus des gadgets que des outils de travail, ou des montres dignes de réel intérêt d’après nous.
Bon, on connaît les montres de James Bond et celles des vrais espions, mais qu’en est-il de celles de Jason Bourne, Aaron Cross, “Eggsy” et les autres membres des Kingsman, les mecs du Bureau des Légendes etc ?

Dernière modification de l’article le 26/03/2024

jeremy-gremillet-lecalibre

Basé entre Paris et la région de Genève, avec des explorations fréquentes à l’international, mon itinéraire professionnel m’a vu évoluer de l’événementiel en Asie et du secteur immobilier français en passant par des sphères variées telles que la formation, la création multimédia et l’intelligence artificielle. Ma curiosité m’a conduit vers l’horlogerie sur le tard. Depuis des années, je suis fier de pouvoir partager les subtilités de ce domaine sur lecalibre.com, média devenu une véritable référence francophone sur le secteur !


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Written by Jeremy
Basé entre Paris et la région de Genève, avec des explorations fréquentes à l'international, mon itinéraire professionnel m'a vu évoluer de l'événementiel en Asie et du secteur immobilier français en passant par des sphères variées telles que la formation, la création multimédia et l'intelligence artificielle. Ma curiosité m'a conduit vers l'horlogerie sur le tard. Depuis des années, je suis fier de pouvoir partager les subtilités de ce domaine sur lecalibre.com, média devenu une véritable référence francophone sur le secteur !