Rolex GMT Master 2 et 1 : Histoire d’une montre professionnelle haut gradée

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Aujourd’hui reconnue comme une des pièces les plus iconiques de la marque à la couronne, la Rolex GMT Master II a, comme bien d’autres, une histoire passionnante et originale. Voici notre lecture de la genèse d’une montre professionnelle qui a pris du gallon…

 

 

Rolex GMT Master : Là où tout à commencé

rolex GMT master vintage

L’histoire de ce monument d’horlogerie commence au début des années 50. Depuis quelques années déjà, les vols internationaux et transcontinentaux se développent. De plus en plus de pilotes sont amenés à traverser les océans, et ainsi à atterrir sur un fuseau horaire différent de celui de leur point de départ. C’est la Pan American World Airways, la PanAm pour les intimes, qui a l’idée en premier de commander une montre permettant de lire l’heure de deux fuseaux horaires simultanément. Pourquoi ? Pour deux raisons principales :

  1. L’heure GMT était l’heure de référence à utiliser pour toutes les communications relatives à l’aviation.
  2. Il semblerait que le fait de pouvoir lire l’heure locale et l’heure du port de départ ait un effet positif sur le mental pour combattre le jetlag.

Pour cette demande un peu spéciale, c’est sans surprise que la compagnie aérienne qui faisait alors partie des plus grosses au monde s’est tournée vers Rolex, géant du monde horloger depuis déjà plus de 40 ans à l’époque.

Rolex accepte la mission de réinventer la montre destinée aux pilotes. Mission sur laquelle la marque travaillait déjà depuis un certain temps, comme le prouve le lancement en 1953 de la Turn-O-Graph (ci-dessous), la première Rolex fabriquée en série à proposer une lunette rotative. La Turn-O-Graph est considérée comme la toute première montre professionnelle de chez Rolex, et elle était déjà utilisée par les pilotes pour la réalisation de calculs relatifs à la navigation grâce à sa lunette rotative marquée de 0 à 60.

rolex montre outil

source: bobswatches.com

C’est donc sur la base de la Turn-O-Graph que Rolex développe sa première GMT Master, dévoilée en 1954. Il peut être intéressant de noter qu’un an auparavant, en 1953, la maison horlogère suisse Glycine avait présenté la première version de son modèle Airman, une montre à cadran 24h dotée d’une lunette rotative affichant elle aussi 24h. Elle permettait donc la lecture de deux fuseaux horaires. La GMT Master utilise une technique d’affichage proche mais un peu différente. Il n’est pas exclu qu’une partie de son inspiration provienne du concept de Glycine…

GMT c’est quoi ?

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Les lettres GMT font référence au Greenwich Mean Time. C’est ce que l’on appelle l’heure solaire moyenne. Elle indique l’heure moyenne à laquelle le soleil traverse le méridien de Greenwich, en Angleterre, sur lequel est placé l’observatoire royal. Il s’agissait à l’époque de l’heure de référence au niveau mondial, qui a depuis été remplacée par le UTC, le Temps Universel Coordonné. Ce dernier est plus précis puisque l’heure GMT pouvait varier de 16 minutes sur une année. Cependant, les lettres GMT sont restées dans le langage courant, et dans le nom de la complication horlogère offrant la lecture simultanée de deux fuseaux horaires.

La Rolex GMT Master possède donc les trois aiguilles habituelles d’une montre classique, plus une quatrième aiguille qui fait le tour du cadran en 24h, qui permet donc d’afficher un fuseau horaire différent, que l’on peut lire sur la lunette affichant 24h. En tournant la lunette de manière à ce que la 4ème aiguille soit en face de l’heure GMT, on pouvait alors suivre l’heure de Greenwich en permanence, permettant aux pilotes une lecture rapide de cette heure référente pour leurs feuilles de vols et autres communications. Dans les faits, les pilotes utilisaient également cette option de fuseau horaire supplémentaire pour indiquer l’heure de leur port de départ, et non celle de Greenwich.

La fameuse 6542

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source: bobswatches.com

La 6542 est la toute première GMT Master, et c’est une référence emblématique de chez Rolex. Il s’agit en réalité d’une Turn-O-Graph référence 6202, avec une lunette différente et un mouvement modifié pour y ajouter la 4ème aiguille qui se déplace deux fois plus lentement que l’aiguille des heures classique. C’est une aiguille bâton rouge avec un triangle à son extrémité pour faciliter la lecture. Elle ne peut alors pas être réglée indépendamment des autres aiguilles, et c’est en tournant la lunette bidirectionnelle sans « click » que l’on règle le second fuseau horaire. Les 3 autres aiguilles classiques sont bien celles de la 6202, à savoir une aiguille des heures « Mercedes », une aiguille des minutes épaisse et droite finissant en pointe plus classique, et une trotteuse style « Breguet ».

La 6542 ne possède pas de protège couronne, et utilise le boîtier Oyster classique de l’époque en 38 millimètres, ce qui est inférieur à toutes les références de GMT Master qui lui succèderont, qui passeront à un diamètre de 40 millimètres. Sur son cadran noir brillant, on trouve un guichet de quantième classique à 3h, qui restera sur les modèles d’après, et qui est mis en avant par le fameux “Cyclope” que Rolex avait lancé l’année d’avant sur sa Datejust.

Sa lunette 24h est déjà bicolore, avec le rouge s’étalant de 6h à 18h symbolisant le jour, et le bleu de 18h à 6h, symbolisant la nuit. Ces deux couleurs emblématiques de la complication GMT ont donné le nom de « Pepsi » à ce type de lunette, en référence à la marque de cola utilisant ces deux couleurs dans leur logo et leur identité de marque.

Au lancement de la 6542, cette lunette rotative était en bakélite, le premier plastique fait de polymère de benzène sous solvant, qui tire son nom de celui de son inventeur, le chimiste belge Leo Baekeland. Ce matériau permettait de rendre les chiffres de la lunette luminescents en les traitant au tritium, mais il s’est avéré qu’elle craquelait facilement même en en prenant soin. Deux ans plus tard en 1956, la lunette de la 6542 a donc été remplacée par une lunette en aluminium, dont les couleurs et l’aspect ne s’altèrent pas avec le temps, mais qui n’offre pas de caractéristique luminescente.

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Plus de 10 ans plus tard, cette référence prendra le sobriquet de Pussy Galore, en référence au personnage du même nom qui la portait dans le James Bond « Goldfinger » sorti en 1964.

C’est le calibre 1036 qui entraine les premières 6542 et qui bat à une cadence de 18,000 A/h. On trouve également certaines pièces produites entre 1957 et 1959 équipées de calibres 1065 et de 1066.

En tant que tool watch par excellence, elle n’était disponible qu’en acier à son lancement, mais l’or s’est vite invité à la fête avec une version en or jaune, aux aiguilles plus sobres et élégantes, à la lunette brune tout comme le cadran, et aux index d’heure en or jaune avec un point luminescent en leur centre.

GMT or vintage

source: Antiquorum

 

Les 6542 avec une lunette en bakélite d’origine sont aujourd’hui des pièces de collection qui ne font que très rarement apparition dans les ventes aux enchères les plus prisées, et qui atteignent des prix hors du commun.

Les cadrans noirs brillants au départ ont évolués de différentes manières avec le temps et l’usure, ce qui a donné vie à des montres uniques comme on peut le voir ici:

cadran vintage GMT

source: revolution.watch

Son mécanisme et le choix des matériaux n’étaient peut-être pas parfaits, mais elle a grandement contribué à la naissance de la catégorie toute entière de la montre-bracelet affichant plusieurs fuseaux horaires.

L’emblématique Rolex GMT Master 1675 :

montre GMT vintage

source: bobswatches.com

A partir de 1959, c’est la référence 1675 qui prend la main. Il s’agit pour beaucoup “du premier vrai modèle de GMT“. Celui qui a fait de la Rolex GMT une véritable icône ! C’est probablement la Rolex GMT Master vintage la plus connue. Si la 6542 est devenue presque introuvable, la 1675 est elle, plus facile à trouver car elle a été en production jusqu’en 1980, soit plus de 20 ans. Attention quand même : en trouver une 100% d’origine est loin d’être chose aisée, et coûtent évidemment de plus en plus cher.

Une des références les plus prisées car très peu produite est la “Long E”, aussi appelé “Mark 1”. Une des particularités du cadran de cette référence réside dans le fait que les 3 barres du “E” sur le logo “Rolex” soient de taille égale.

Une autre référence qui a fait moins de bruit que celles portant des noms de soda (Pepsi, Coca) mais qui commence à avoir le vent en poupe est la “Blueberry”. Cette dernière s’identifie rapidement à sa lunette entièrement bleue.

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Une 1675 dite “Long E”

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Une 1675 dite “Blueberry”

La 1675 est équipée du calibre 1565 battant à 18,000 A/h pour les pièces produites entre 1959 et 1965, puis du calibre 1575 qui passe à 19,600 Alt/h pour celles produites pus tard. Ce calibre 1575 fut d’ailleurs modifié plus tard de manière à ce que la trotteuse s’arrête lorsque l’on change la couronne de position.

Le cadran reste brillant jusqu’en 64, puis passe en mate. Le boîtier passe en 40 millimètres de diamètres.

On note ici l’apparition du protège couronne, qui sera présent sur toutes les GMT Master plus récentes. Il est d’ailleurs pointu jusqu’en 1964/65, avant de devenir plus doux dans les courbes, comme on le voit ci-dessous:

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source: revolution.watch

Le boîtier s’est légèrement élargit, les aiguilles restent sensiblement les mêmes, avec un changement au niveau de l’aiguille GMT : la pointe de flèche à son extrémité est petite jusqu’à la fin des années 60, et devient bien plus grosse après cela.

Il s’agit de la toute première Rolex à être proposée avec le bracelet Oyster référence 78360, et le bracelet Jubilé référence 62510. C’est également la première Rolex sportive disponible en « Rolesor », à savoir un mix d’acier et d’or pour le boîtier et le bracelet, ce qui en fit une montre bicolore, en plus de la lunette qui l’était déjà. Elle était également disponible en tout or pour les moins frileux. Détail intéressant: La version tout or n’a pas de protège couronne jusqu’en 1967…

A partir de 1970, on découvre une version toute noire, la lunette « Pepsi » laissant donc sa place à du plus sobre. Des versions avec une couronne en or font également leur apparition.

 

La 16750

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source: bobswatches.com

En 1980, après plus de 20 années de production de la 1675, Rolex présenta la 16750, entrainée par un calibre 3075 offrant une option de changement de date rapide, et une cadence de 28 800 A/h.  Elle fut produite jusqu’en 1988, et est elle aussi très recherchée par les collectionneurs, notamment la version avec le cadran mate, et sans index en or blanc. Les versions d’après 1986 proposent un cadran brillant avec des index en or blanc.

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Source : Le Point

Ci dessus la référence 16753 connue pour ses deux surnoms :

  • Root Beer pour les couleurs de sa lunette.
  • Clint Eastwood car c’est la montre que porte l’acteur et réalisateur dans le film “La Ligne de Mire” en 1993.

La 16700

rolex gmt vintage prix

En parallèle de la GMT Master II « Fat Lady » dont nous parlons plus bas, Rolex continua de produire des références de GMT Master classiques. C’est le cas de la 16700, produite de 1988 à 1999, entrainée par un calibre 3175. Celle-ci propose toujours une aiguille GMT non-indépendante. Elle offre un boîtier un peu retravaillé, et des index en or blanc.  Elle est uniquement disponible en acier, et propose une lunette « Pepsi » bleue et rouge, ou une lunette noire.

L’arrivée de la GMT Master II

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C’est la très recherchée référence 16760, aussi appelée « Fat Lady » ou « Sofia Loren », qui marque l’arrivée de la GMT Master II en 1983. C’est son boîtier et son protège couronne tous les deux ultra-épais qui lui donnent ce surnom. C’est également la première à se doter d’un verre saphir pour remplacer le Crystal acrylique utilisé sur les versions précédentes.

Il s’agit de la première GMT Master à proposer un réglage de l’aiguille GMT indépendant des autres aiguilles, offrant ainsi la possibilité de lire 3 fuseaux horaires : un sur le cadran principal avec l’aiguille des heures classique, un second sur le cadran principal avec l’aiguille GMT, et un troisième sur la lunette rotative avec l’aiguille GMT également.

C’est le calibre 3085 qui l’entraine, et qui permet de ne pas arrêter la trotteuse lors du réglage de l’heure. Elle ne s’arrête que lorsque la couronne est tirée au maximum.

C’est aussi la première à proposer la lunette bicolore noire et rouge appelée « Coke », et c’est la seule option possible pour cette référence.

Elle fut remplacée en 1989 par la référence 16710, entrainée par un calibre au fonctionnement identique : le 3185, puis le 3186. Celle-ci sera produite jusqu’en 2007.

Le traitement luminescent des index est d’abord fait au tritium comme les modèles précédents, puis passe au Luminova, puis au SuperLuminova à partir de l’an 2000. Le boîtier s’affine, et le design aussi.

Celle-ci était disponible avec une lunette « Coke » (ou Coca Cola) noire et rouge, « Pepsi » Bleue et rouge, ou simplement noire. Elle est proposée en Acier, en « Rolesor », et en Or.

La 116710

GMT master rolex

 

Il s’agit d’une nouvelle édition, retravaillée et redessinée, présentée pour la première fois en 2005 en or jaune uniquement, pour fêter les 50 ans du modèle. En effet, il semble que Rolex date le lancement de la GMT Master en 1955, alors que sa production a bien commencé en 1954.

Cette édition spéciale anniversaire était donc uniquement disponible en or jaune avec un cadran vert, puis l’option du cadran noir est apparue. En 2006, on a vu l’apparition de la version « Rolesor » acier et or jaune, puis en 2007, c’était au tour de la version entièrement acier de faire son apparition.

Cette nouvelle référence est équipée du calibre 3186, comme la référence précédente, mais elle offre de nombreuses nouveautés en plus de son design retravaillé : Le système de fixation de la couronne a été amélioré, le cyclope de date est traité antireflet, l’aiguille GMT est de couleur verte, et un des plus gros changements : La lunette est en céramique, avec des chiffres en or blanc ou en platine selon les versions.

Le bracelet Oyster est également modifié avec un polissage des maillons centraux, et une boucle déployante améliorée.

Le rehaut est gravé au nom de la marque tout autour du cadran.

En 2013, une version à la lunette « Batman », noire et bleue, à vue le jour.

Les références 116719 et 126719

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source: bobswatches.com

La référence 116719 fait son apparition en 2014, après une longue attente. Elle succède à la 116710, et propose une version entièrement en or blanc, avec sa lunette « Pepsi » emblématique, et un cadran noir. Il semblerait que la conception de la lunette bleue et rouge en céramique soit un challenge technique, ce qui expliquerait que le seul choix pour ce modèle soit d’opter pour le tout or, qui limite évidemment les acheteurs potentiels.

Celle-ci est équipée du même calibre que les références précédentes.

En 2019, l’option du cadran noir n’est plus en production pour le modèle en or blanc. Il faut s’orienter sur la 126719, qui reste en or blanc, avec un cadran bleu ou blanc/gris « météorite ».

La tant attendue 126710

GMT master collection

Il aura fallu attendre jusqu’en 2018 pour découvrir la nouvelle GMT Master II en acier avec sa lunette « Pepsi ». Elle est proposée uniquement avec un bracelet Jubilé retravaillé pour l’occasion, le boîtier a encore une fois été légèrement redessiné, et surtout, elle est équipée d’un nouveau mouvement, le 3285. Celui-ci offre 70 heures de réserve de marche, une garantie de 5 ans, et une marge d’erreur de +2/-2 secondes par jour.

Une nouvelle version offre également une lunette «Batman » bleue et noire, elle aussi en acier. Ces deux versions ont été tant attendues que les stocks ont été écoulés en un rien de temps, et que les listes d’attentes en magasins sont interminables. Les prix à la revente des modèles de seconde main, portés ou non, ont donc bien évidemment explosés.

Il existe également des variantes, comme les références 126711 et 126715, utilisant l’alliage d’or rose développé par Rolex appelé « Everose ». Ces références sont au moins aussi difficiles à trouver que les précédentes.

Conclusion

Ainsi s’achève notre petit tour historique de la montre de voyage la plus emblématique du monde, la Rolex GMT Master qui a évoluée vers la GMT Master II. Que vous soyez plutôt montres vintage ou montres contemporaines, vous trouverez sûrement une GMT Master qui vous convient.

Au vu du succès incroyable de ce modèle censé être une montre professionnelle à l’origine, la marque Rolex s’est efforcée de proposer des versions plus sobres, d’autres plus tape-à-l’œil, certaines aux fortes inspirations classiques « héritage », et d’autres aux aspects plus dans l’air du temps… la collection est vaste, mais l’esprit reste intact, et toutes les références partagent une sorte d’aura et d’image commune.

Ceux qui en parlent le mieux restent Rolex eux même, lorsqu’ils disent que la GMT Master II est “une montre cosmopolite, une légende d’une ère importante du monde de l’aviation, et la façon parfaite de naviguer aujourd’hui dans un monde connecté…

La GMT Master II a souvent été copiée, mais jamais égalée. Elle est aisément reconnaissable, et elle renvoie une image sophistiquée puissante de connaisseur. Elle traduit une réussite, un attachement aux valeurs d’antan tout en ayant une vision vers l’avenir, une liberté au niveau financier comme au niveau géographique… Bref, c’est une montre qui a du caractère, et qui n’a pas peur de le montrer.

Dernière modification de l’article le 28/03/2021

jeremy-gremillet-lecalibre

Basé entre Paris et la région de Genève, avec des explorations fréquentes à l’international, mon itinéraire professionnel m’a vu évoluer de l’événementiel en Asie et du secteur immobilier français en passant par des sphères variées telles que la formation, la création multimédia et l’intelligence artificielle. Ma curiosité m’a conduit vers l’horlogerie sur le tard. Depuis des années, je suis fier de pouvoir partager les subtilités de ce domaine sur lecalibre.com, média devenu une véritable référence francophone sur le secteur !


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Written by Jeremy
Basé entre Paris et la région de Genève, avec des explorations fréquentes à l'international, mon itinéraire professionnel m'a vu évoluer de l'événementiel en Asie et du secteur immobilier français en passant par des sphères variées telles que la formation, la création multimédia et l'intelligence artificielle. Ma curiosité m'a conduit vers l'horlogerie sur le tard. Depuis des années, je suis fier de pouvoir partager les subtilités de ce domaine sur lecalibre.com, média devenu une véritable référence francophone sur le secteur !