Vitesse, précision, temps, mais aussi luxe, ce champ lexical concorde aussi bien avec l’automobile que l’horlogerie. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir ses deux mondes se rejoindre constamment depuis les débuts des courses automobiles.

[su_expand more_text="Lire plus" less_text="Lire moins"]

Qu’est-ce qu’une montre automobile ? Comment la reconnaître ? On dit tout ce qu’il faut savoir sur ces tocantes qui avancent à plus de 300 km/h.

Une montre automobile : Comment la reconnaître ?

Contrairement à la montre d’aviateur, qui possède des complications indispensables comme la fonction GMT ou le flyback, la montre d’un pilote automobile n’a pas vraiment de cahier des charges fixe. On retrouve souvent quelques codes esthétiques, comme un cadran qui rappelle une jante ou boîtier en carbone comme les capots de certaines voitures de course, mais ça reste finalement assez superficiel.

Un chronographe sera bien sûr toujours présent, mais c’est bien la seule complication qu’on retrouve à chaque fois d’une montre automobile à une autre. C’est donc une affaire de détails et de clins d’œil plus ou moins subtils, comme le tour d’aiguille imitant un compteur d’automobile, le tracé d’un circuit sous le boîtier, un damier qui rappelle le fameux drapeau d’arrivée, etc.

La montre automobile sera quoi qu’il en soit toujours sportive et robuste. Elle doit être capable de subir les vibrations des moteurs et de la route, les accélérations et les freinages, souvent très violents lorsqu’on roule à grande vitesse. Ce type de montre est presque toujours très masculin, tout comme le monde de l’automobile de manière générale.

Dans les détails récurrents, on peut aussi noter la présence d’un bracelet cuir avec de nombreux trous, qui permettent au pilote de ne pas trop transpirer. Enfin, comme tout est affaire de partenariat, les montres automobiles peuvent porter le blason d’un circuit, les couleurs d’une écurie ou rappeler le design d’une voiture en particulier.

L’histoire de la montre automobile

C’est au début du XXe siècle que les premières courses automobiles voient le jour. La marque de montre Alfred Dunhill comprend immédiatement que la voiture est un objet mécanique, comme la montre, qu’il y a une notion de précision et de temps, et surtout que les pilotes tout comme les premiers conducteurs de voiture, ont un pouvoir d’achat au-dessus de la moyenne…

D’autres maisons horlogères emboitent le pas, avec certaines marques comme TAG Heuer, qui propose de s’occuper du chronométrage sur les circuits, afin d’apporter toujours plus de précision aux résultats. Les constructeurs automobiles comprennent également que les horlogers ont le savoir-faire nécessaire pour améliorer certains instruments du tableau de bord de leurs véhicules. Ainsi, c’est le monde de l’horlogerie qui va fournir des pendules, des compte-tours ou des tachymètres, rendant alors les voitures plus technologiques.

À la fin des années 50, les horlogers sont ravis d’être des partenaires et des sous-traitants de choix pour les marques automobiles, mais ils voient bien que le public des courses auto est aussi un public qui s’intéresse aux montres. Il y a un marché à prendre et il faut le saisir.

Ainsi, dès le début des années 60, plusieurs maisons horlogères associent leur image à des voitures ou des circuits. TAG Heuer lance un chronographe Carrera, en hommage à la voiture de course Carrera Panamericana, alors que dans le même temps, Rolex signait un partenariat avec le circuit américain Daytona International Speedway.

Deux mondes liés à jamais

Jusqu’à aujourd’hui, la collusion entre horlogerie et automobile n’a pas cessé et elle s’est même renforcée. Les sponsorings sont nombreux, que ce soit avec les circuits, les marques ou les pilotes. Romain Grosjean et Felipe Massa portent des Richard Mille, Michael Schumacher était associé à Audemars Piguet et le sextuple champion du monde Lewis Hamilton est partenaire de IWC Ingenieur.

Depuis 2012, Rolex a volé la vedette à TAG Heuer et est le chronométreur officiel de la F1. C’est également le fournisseur de la montre officielle en formule 1.

Tous les fabricants de voiture de luxe travaillent en partenariat avec des marques horlogères, Bentley avec Breitling, Ferrari avec Hublot, Porche avec Chopard, Lamborghini avec Blancpain, Bugatti avec Parmigiani Fleurier, etc. Quelques maisons horlogères un peu plus modestes ont également des accords commerciaux, comme l’horloger français BRM avec les camions Scania ou bien Bremont qui possède un contrat avec Jaguar.

Bref, les deux mondes sont étroitement liés et ce n’est certainement pas près de s’arrêter ! De nombreux passionnés d’automobiles aiment les belles montres. On en connait plusieurs sur le Calibre.com.

[/su_expand]