Ce samedi 19 octobre a eu lieu à Lyon le premier événement Seiko Matsuri. Il s’agit d’une première rencontre francophone des Seikophiles. L’événement était organisé par Arnaud Aimonetti, que vous connaissez déjà puisqu’il est l’auteur de l’article de référence sur la grammaire du design de Grand Seiko.
Sommaire
Matsuri ?
Wikipédia nous apprend que les matsuri (祭り/祭) sont des festivals et fêtes populaires traditionnels japonais qui se déroulent partout dans le pays à l’échelle des localités ou mêmes des quartiers. La plupart sont liés à une célébration religieuse, le plus souvent shintō. Ils peuvent aussi marquer des moments particuliers du calendrier. On peut y jouer, manger, boire ou acheter des spécialités locales.
Arnaud est parti du constat que la communauté Seikophile francophone est vaste et regroupe des amateurs et collectionneurs de tous horizons et tous profils. Mais cette communauté est disséminée un peu partout et il n’existait aucun évènement qui permettait de la réunir autour d’un moment convivial de partage et de rigolade. C’est ainsi qu’est née l’idée de ce Seiko Matsuri.
L’événement a réuni une cinquantaine de passionnés, petits ou grands collectionneurs, et a été rehaussé par la présence de Peter Speake-Marin qui est venu nous parler de son récent voyage au Japon au cours duquel il a pu visiter quelques-unes des installations de Seiko, mais aussi de son site Internet The Naked Watchmaker. (Peter m’a d’ailleurs fait l’honneur d’une petite interview qui fera l’objet d’un autre article).
A noter aussi la présence également de James Marien, du site internet Ikigai Watches.
Enfin, les participants ont pu découvrir les créations de Maxime Peyrache et d’Antoine Cornu. Maxime Peyrache crée des bracelets de montres sous la marque Xamlam, et Antoine Cornu des pochettes de transports pour les montres sous la marque Les Marmottes de Gaston. Ensemble avec Stéphane Clouzeau, horloger à Pithiviers, ils ont fourni quelques cadeaux pour une tombola.
Le public
Le public était très varié en termes d’origine et de profil. S’ils étaient essentiellement français, certains participants venaient de Belgique et même de Suisse. C’était un joyeux mélange de jeunes amateurs possédant quelques modèles Seiko courants et de collectionneurs chevronnés présentant des modèles rares et précieux.
Sélection des pièces les plus intéressantes
Passons maintenant aux choses sérieuses. Voici une sélection des pièces que j’ai trouvé les plus intéressantes, en tout cas parmi celles qui sont passées dans mes mains. Il y en a pour tous les goûts, et j’ai gardé les plus belles pièces pour la fin.
Commençons en douceur avec cette série de 4 modèles à quartz référence 6458. Il ne manque que le cadran vert pour faire le bonheur du propriétaire.
Cette Alpinist cadran vert (référence SARB017) me fait de l’œil depuis un bout de temps.
Quelques plongeuses récentes
Une MarineMaster 300m, à cadran vert, boitier monobloc.
Calibres 6139 et 6138
A la fin des années 60 a eu lieu la course pour la production du premier mouvement chronographe automatique. Les prétendants étaient d’abord Zenith, qui se flatte d’être le premier avec le calibre El Primero. Ensuite le projet Chronomatic, regroupant Heuer, Breitling, Buren and Dubois-Depraz, qui a présenté plusieurs prototypes lors de Baselworld 1969. Mais c’est en fait Seiko qui commercialisa en toute discrétion les premiers chronographes automatiques en boutique au Japon, et ce dès mars 1969. Et ce fameux calibre était le 6139. (Cf notre article suivant)
Nous avons pu voir de nombreux modèles utilisant ce calibre 6139, et en particulier cette extraordinaire 6139-6010 AD datant de février 1969, comme l’attestent les deux premiers chiffres du numéro de série « 92 » : 9 pour 1969, et 2 pour février. Cela veut donc dire qu’elle fait partie des tous premiers chronographes automatiques produits au monde !
Plus récente de deux mois, cette 6139-6000 date d’avril 1969.
Quelques modèles hors du commun
Wide Lugs
Cette référence 6810-0010 est tout à fait étonnante par la forme de sa carrure, d’où son nom « cornes larges ». Mais aussi et peut-être surtout par sa finesse : elle fait tout au plus quelques mm d’épaisseur. Notons qu’elle a un boitier monobloc, qui s’ouvre par l’avant.
Lord Marvel
Bien que moins rare que la Laurel, une magnifique Lord Marvel or a aussi comblé les amateurs. La Lord Marvel a fait son apparition en 1956 dans une version en or jaune avec un diamètre de 31.9 mm. Elle intègre pour la première fois la technologie Diashock, le système antichoc inventé par Seiko qui va permettre de produire des mouvements plus résistants et plus performants. Une autre caractéristique de ce modèle est que la mention « Seiko Lord Marvel » est gravée directement sur le cadran à 12h, et non peinte. Je ne saurais dire si c’est commun à toutes les Lord Marvel.
Laurel
Enfin, terminons avec le modèle le plus sensationnel de la soirée, j’ai nommé la Laurel, la première montre-bracelet mécanique fabriquée au Japon. Celle-ci date de 1913, elle a donc 106 ans ! C’est vraiment une pièce de musée, d’une valeur inestimable. Elle présente une petite seconde à 6h. Le boitier en argent a un diamètre de 29,6 mm. On accède au mouvement en ouvrant le verre comme on le faisait à l’époque avec les montres de poche. Ensuite c’est toute la montre qui peut basculer vers le haut pour révéler le calibre. Sauf erreur de ma part, c’est ce qu’on appelle le système papillon.
Mickey Mouse
J’aime terminer mes articles avec un petit clin d’œil, en voici un bien sympathique.
Conclusion
Vu le succès de cette première expérience, Arnaud Aimonetti a décidé de continuer l’expérience, le Seiko Matsuri 2020 aura lieu à Lille.
NB : sauf mention contraire, toutes les photos sont créditées à LeCalibre – MichelOnTime.
Dernière modification de l’article le 01/11/2019
Passionné d’horlogerie depuis une dizaine d’années, je m’intéresse autant aux marques qu’aux montres, et suis toujours à la recherche de nouvelles marques. Au-delà des aspects techniques et esthétiques de l’horlogerie, j’aime beaucoup rencontrer les créateurs de marques moins connues, comprendre leur démarche, et les faire connaître.
Difficile de vous dire quelles sont mes marques préférées, disons IWC, Tudor, mais aussi Seiko, Ollech & Wajs et Gavox, et beaucoup d’autres.
Je porte un intérêt particulier aux Tissot T12, une appellation peu connue et créée à l’occasion de la sortie du film de Cousteau “Le monde du silence” en 1956.
0 Comments