La collection The Twelve et The Twelve Ti de Christopher Ward est le fruit d’un travail de 13 années. Une sortie au bon moment, car depuis quelque temps, les montres à bracelet intégré ont suscité un réel engouement chez les passionnés d’horlogerie.
La proposition est vaste, allant de pièces de rêve avec la Nautilus de chez Patek Philippe et la Royal Oak de chez Audemars Piguet à d’autres beaucoup plus accessibles avec la sortie de la Tissot PRX en 2021 et son succès bien connu ou bien encore la Nivada F77 plus récemment.
Christopher Ward a donc également choisi de proposer son modèle à bracelet intégré, avec sa collection The Twelve et son style sport chic. Pour cet article, nous avons pu tester la The Twelve Ti, dont la particularité se situe dans le choix du matériau de conception. Retrouvez donc notre avis sur cette montre dont le boîtier et le bracelet sont intégralement constitués de titane et qui fait une alternative abordable à la Czapek Antartique !
Sommaire
Brève présentation de la marque
Chistopher Ward nait en 2004 grâce à la passion de trois amis. Si cette marque est britannique, elle fait néanmoins fabriquer toutes ses montres en Suisse. La marque s’est fait un nom dans l’horlogerie pour son positionnement plutôt premium, tout en garantissant un excellent rapport qualité/prix. La marque propose tout type de tocantes, de la plongeuse à la dress watch, en passant par des modèles plus typés militaires ou encore automobiles.
Christopher Ward The Twelve Ti : Le choix du titane
Pour cette collection, Christopher Ward a fait le choix de la légèreté en proposant une montre intégralement en titane. Ce matériau présente aussi l’avantage du confort et de la robustesse, mais peut également être source d’un inconvénient en particulier.
Le boîtier
Outre le fait que ce boîtier soit en titane, le plus marquant, reste le degré de finition appliqué et ses proportions quasiment parfaites. Avec un diamètre de 40mm, il conviendra à l’écrasante majorité des poignets. Et les 44,5mm de corne à corne raviront même les plus petits d’entre eux. Son épaisseur, en dessous des 9mm, renforce encore plus l’aspect portable de cette pièce et est également gage de raffinement. Cette montre, que l’on classe dans la catégorie sport chic en temps normal, pourrait plus pencher vers le côté chic selon moi.
Ses alternances entre finitions polies et brossées montrent le souci du détail cher à la marque. Et le choix de cette lunette dodécagonale polie qui orne ce boîtier brossé et sablé en est la plus grande preuve. La couronne vissée, qui permet une étanchéité à 100m, dispose d’une protection avec la même finition que le reste du boîtier. Une attention appréciable, car pas indispensable, et qui ne casse pas l’esthétique globale de la boite.
Le bracelet
Ce fameux bracelet intégré, très en vogue depuis quelques années, fait également partie des atouts principaux de cette montre. Avec sa boucle double déployante papillon, il renforce quant à lui le côté sportif de la pièce.
Comme évoqué précédemment, il est lui aussi en titane, apportant de la légèreté (136g au total contre 160g pour le modèle en acier) et un confort indéniable au porté. Cependant, ce matériau peut s’avérer également être un inconvénient dans ce cas précis. En effet, il existe plusieurs types de titane utilisés en horlogerie, allant du grade 1 à 5. Les plus utilisés sont les types 1 et 2 et pour ce modèle, c’est le grade 2 qui a été choisi. S’il est réputé pour ses vertus de solidité et de résistance à la corrosion, il reste sujet à très vite prendre les rayures. C’est personnellement le point le plus négatif que je trouverais à soulever sur cette montre, un titane de grade 5 aurait peut-être été plus coûteux mais plus résistant.
Le cadran captivant de la Christopher Ward The Twelve Ti
À la réception de la montre, j’ai à peine eu le temps d’ouvrir la boite que son cadran m’avait déjà happé le regard. C’est notamment dû au travail effectué sur son côté texturé ainsi que sur ses nuances de couleurs.
Entre textures et contrastes
Avec un cadran texturé, c’est la garantie de passer des heures à contempler ses moindres détails. Et le pari est plutôt réussi avec ce guillochage présent, en forme de pyramides. On imagine tout le travail de minutie mis en œuvre dans la conception de ce cadran, notamment sur certains détails qui ont retenu mon attention. En effet, vous trouverez le logo de la marque à 12h, la mention “Chronometer” au centre, et “Swiss made” qui orne l’index de 6h. Sauf que ces inscriptions sont bel et bien apposées sur le cadran texturé. Christopher Ward ne s’est pas contenté d’intégrer une surface plus lisse pour y glisser ces éléments. Ce sont des petits détails qui pourraient sembler anodins, mais qui demandent une nouvelle fois un travail méticuleux et qui montrent l’engagement de la marque sur le degré de finition apporté à ses modèles.
Cette couleur bleu azur fait également partie de ce côté captivant. En fonction de l’endroit où l’on se trouve et de la lumière, sa teinte et ses reflets changent. Des contrastes du plus bel effet, voulu par un effet de jeu de couleurs. Du plus sombre avec un cerclage noir où se trouve la minuterie des secondes, puis un fondu de plus en plus clair jusqu’au centre du cadran.
Des aiguilles et des index travaillés
Outre le côté captivant du cadran, il faut quand même pouvoir y lire l’heure. Sa lisibilité se fera grâce à ses aiguilles en pointes de flèches allongées que l’on pourrait comparer à des aiguilles alpha. Elles viennent faire écho aux index rectangulaires appliqués, le tout disposant d’un traitement Super Luminova. L’index à 6h est quant à lui raboté de sa pointe, pour insérer un guichet de date discret, reprenant la couleur générale du cadran. Si certains aiment avoir la date sur leur montre et d’autres préfèrent s’en dispenser pour ne pas désorganiser le cadran, la discrétion de celui- ci offre un bon compromis.
Une autre montre sport chic accessible ? Retrouvez la Herbelin Cap Camarat !
Un calibre certifié COSC
À l’intérieur de ce boîtier, se trouve le Sellita SW300-1, mouvement automatique suisse. Il possède tout d’abord une réserve de marche très confortable de 56h. Ce qui permet aisément de laisser de côté la montre le temps d’un week-end voire un peu plus. Mais ce qui constitue à ce calibre un attribut plus haut de gamme vis à vis de ses consœurs Twelve classiques, c’est que ce calibre est certifié Chronometer par le CISC. Certification appuyant la précision du calibre, qui possède une alternance située entre -4 et +6 secondes par jour.
Grâce au fond de boîte ouvert, vous pouvez alors observer le calibre à travers le verre saphir. On note qu’une fois encore, Christopher Ward ne laisse rien au hasard et choisit de décorer sa masse oscillante de petites croix symbolisant son logo, et du nom de la marque.
Christopher Ward The Twelve Ti : Notre avis !
Sur ce modèle, ce qui reste en tête après ce test, c’est vraiment l’esprit premium que veut promulguer Christopher Ward. Avec une tranche de prix qui se situe autour des 2000€, on se rend également compte que l’objectif de garder un rapport qualité/prix est respecté. Pour preuve : le niveau de finition apporté sur le boîtier et le bracelet, le choix du calibre, mais également le choix du matériau. Ce choix, d’utiliser le titane est synonyme d’un pas vers haut de gamme, mais je n’oublie pas de noter que c’est “seulement” un titane de grade 2, malheureusement moins résistant aux rayures. Ce n’est peut-être qu’un détail pour vous, mais les rayures, pour certains, ça veut dire beaucoup.
Dernière modification de l’article le 14/06/2023
Je vois l’horlogerie comme un art. Mon intérêt pour celui-ci passe notamment par son histoire, qu’il s’agisse d’une marque, d’un modèle ou encore un personnage marquant. Mêlant l’Histoire et l’horlogerie, j’ai un petit faible pour les montres militaires, de la field watch à la montre de pilote. Et une fois l’histoire racontée, je n’oublie pas l’essentiel, contempler l’œuvre elle-même. Admirer un cadran ou un mouvement, comme on peut admirer un tableau, une sculpture ou encore une architecture…”