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Beaubleu Seconde Française : un vrai tour de magie ?

Beaubleu Seconde Francaise a la une

La Beaubleu Seconde Française est elle un tour de magie ? En-tout-cas, la version 19.24 est présélectionnée au GPHG 2004 dans la catégorie Challenge, alors bravo ! Pour notre plus grand plaisir, Beaubleu est de retour en force avec les Seconde Française 19.24 et 20.24, leurs nouvelles “trois aiguilles” pas comme les autres… Souvenez-vous, en octobre 2023, nous vous présentions la première collection permanente de la marque parisienne aux aiguilles rondes. Chez LeCalibre.com, nous parlons de cette marque depuis ses débuts, et nous allons continuer. Aujourd’hui, on se penche donc sur leur nouveauté 2024 qui renferme un véritable tour de magie, et on essaye de percer le secret qui se cache derrière… Mais d’abord, expliquons d’où vient Beaubleu, et où en est la marque.

Beaubleu : retour rapide sur la genèse

beaubleu seconde francaise 19.24 et 20.24

Pour les nouveaux venus, commençons avec un rapide retour sur l’histoire de la marque. Au milieu des années 2010, Nicolas, à l’origine du projet, a une agence de design, et il décide en 2017 de se créer sa propre montre. Au début, il trouve qu’il tourne un peu en rond, il n’est pas convaincu par ce qu’il propose, jusqu’à ce qu’il décide de “retravailler les évidences”. Nicolas vient du monde de l’automobile, et il explique que dans cette industrie, il avait l’habitude de dessiner les reflets qu’il voulait avoir sur une voiture avant de dessiner la voiture en elle-même. Il décide d’utiliser un concept similaire pour le dessin de sa montre. L’utilisation des ombres, des lumières, des angles et des formes pour exprimer différentes émotions est donc au cœur de Beaubleu depuis le début. Cela se ressent encore aujourd’hui, notamment sur la texture des cadrans, et comme il nous l’expliquait dans notre vidéo à propos de la collection ECCE, cela permet de ne pas se lasser et d’assurer qu’on puisse voir une montre différemment à chaque fois que l’on la porte, pour essayer de garder l’excitation d’une montre neuve même 5 ou 10 ans après son achat.

Au fur et à mesure des dessins, Nicolas arrive donc à quelque chose de frais, d’original, de nouveau, et d’excitant. Les retours qu’il a sur ses premiers croquis et son propre amour pour le design en question le poussent à penser cette montre non plus comme une pièce unique pour lui, mais plutôt comme un “side-project” amusant qu’il veut proposer à un petit groupe de curieux. Fin 2017, il lance donc les pré-commandes des toutes premières pièces, qui prennent le nom de B01, sur lesquelles on découvre certaines des caractéristiques qui feront partie de l’ADN de la marque, notamment ces fameuses aiguilles rondes dont tout le monde parle.

La production de la B01 sera de 125 pièces par modèle, avec 4 modèles en tout. Le tout se fait sans financement participatif et simplement avec le bouche à oreille, pour voir. Eh bien, Nicolas a bien vu, puisque les pré-ventes se passent à merveille, le concept plaît, et la communauté se crée. Les premières livraisons ont lieu en 2018, et la poignée d’acheteurs est conquise. Deux ans plus tard, en 2020, on assiste au lancement de la deuxième collection, la collection UNION, 2 semaines avant le COVID. On sent ici que le petit side-project a pris de l’ampleur, Nicolas commence à voir à l’international, il a ses premiers distributeurs, etc. On a aussi une augmentation significative du nombre de pièces, puisque la collection propose 7 modèles, limités à 500 pièces chacun. On est aussi passé à du 39 mm pour appuyer sur l’aspect unisexe de la montre. L’équipe s’agrandit aussi, puisque Noémie commence à s’occuper de la communication. Une augmentation drastique de la force de travail, donc, puisque le nombre de personnes impliquées a doublé, pour arriver à une équipe de 2. Encore une fois, les pré-commandes sont un succès, et l’aventure peut continuer.

La troisième collection est appelée VITRUVE, et on y retrouve 6 modèles qui sont eux aussi un grand succès. À chaque collection, le boîtier est retravaillé et on ne parle pas seulement de nouvelles couleurs ou de changements microscopiques. L’ADN de la marque reste au centre des préoccupations, mais l’offre évolue réellement. On confirme d’ailleurs tout cela avec le lancement de leur collection permanente en 2023, la ECCE. Avant cela, Beaubleu ne fonctionnait qu’avec des éditions limitées, une tous les deux ans. D’après l’ami Nicolas, cela permettait de se forcer à créer et à repartir d’une page presque blanche. L’arrivée du triptyque ECCE en collection permanente a donc marqué une nouvelle étape pour la maison, qui en a aussi profité pour lancer son nouveau logo, mais Nicolas rappelait que ce n’était pas la fin des éditions limitées pour autant, bien au contraire…

L’équipe était alors passée à 7 personnes, et nous attendions avec impatience la suite de cette succes-story parisienne originale qui fait plaisir dans une industrie parfois un peu trop “classique” pour certains. Eh bien, cette suite, c’est la Seconde Française.

La Beaubleu Seconde Française en profondeur

beaubleu seconde francaise 19.24 aiguilles rondes

Comme à leur habitude, Beaubleu nous présente de la vraie nouveauté avec ce lancement, tant en termes de design, que de technique. Dans leur communication, ils vont même jusqu’à donner leur propre définition de la Seconde Française, comme le ferait le petit Larousse, en disant :

“SECONDE FRANÇAISE, nom féminin. Unité de temps propre au style de vie hexagonal. Légère, mystérieuse et approximative, elle illustre un goût certain du Moment, un brin désinvolte.”

Cette définition est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, elle veut dire beaucoup. La marque nous explique ici que ce lancement est plus qu’une nouvelle collection, c’est un message fort, personnel, et patriote. Utiliser l’adjectif “légère” est relativement commun pour une montre, mais “approximative”? Ne serait-ce pas l’exact contraire de la précision extrême que toutes les marques semblent tenter d’atteindre à tout prix ? Dès le nom, Beaubleu semble vouloir nous rappeler que le temps est aussi relatif, et que notre rapport au temps qui passe ne doit pas obligatoirement être le plus sérieux possible. Prendre un peu de recul, prendre son temps, profiter du temps, profiter du moment, ne pas trop se prendre au sérieux, tout cela parait important dans la vision globale de la marque depuis le début, mais elle a décidé d’être encore plus claire sur la question avec cette nouvelle collection. Mais ce n’est pas tout, qu’en est-il de l’adjectif “mystérieuse” ? Ne serait-ce pas un clin d’œil aux célèbres Mystery Clocks basées sur le travail de Jean Eugene Robert Houdin, l’illusionniste français considéré comme le père de la magie moderne, qui était aussi passionné d’horlogerie ? Serait-ce ce qui se cache derrière cette trotteuse volante hypnotisante ?

beaubleu seconde francaise 20.24 gros plan

En-tout-cas, tout un programme pour cette nouvelle collection audacieuse, qui se divise en deux familles de références : les 19.24, et les 20.24, qui partagent une philosophie et des caractéristiques, mais qui se distinguent et se complètent, un peu comme les 2 faces d’une même pièce, ou les deux personnalités d’un même schizophrène…

Design de la Seconde Française

beaubleu seconde francaise 20.24 mis en scene echecs

Visuellement, les 19.24 et les 20.24 ont de vraies différences, bien qu’elles aient de nombreuses similitudes. Elles partagent par exemple le même boîtier de 39 millimètres, taille que la maison considère comme parfaite pour une pièce unisexe. Sur ce boîtier revisité de 10,2 millimètres d’épaisseur, donc un peu plus que les 9,5 de la ECCE, on découvre un mariage efficace de surfaces brossées et d’autres polies, retransmettant l’ADN Beaubleu et permettant à la lumière de s’exprimer différemment selon les moments de la journée. Autre point repris des anciens modèles : la couronne à 3 h est habilement cachée, ce qui offre une symétrie parfaite à la montre, et qui permet d’appuyer encore sur l’utilisation des cercles épurés dans le design général.

Les cornes joliment polies et brossées font penser à celles de la Vitruve GMT, et permettent un profil qui me rappelle un style industriel, comme si la boîte renfermant le cadran et le mouvement avait été insérée dans le bloc qui constitue les cornes.

beaubleu seconde francaise couronne logo

Comme prévu, les aiguilles rondes sont au cœur de ce design, mais celles des 19.24 et des 20.24 sont un peu différentes, comme on va le découvrir. Dans les deux cas, c’est un beau verre saphir double dôme qui protège le tout, et les montres sont proposées sur deux bracelets différents. Premièrement, on a le fameux acier tressé dont le développement a donné du fil à retordre à Nicolas et à ses équipes comme il nous l’expliquait dans la vidéo à propos de la ECCE. Celui-ci est disponible en couleur acier ou avec une finition pvd or rose, et il apporte une vibe à mi-chemin entre le classicisme et la sophistication que je trouve très agréable. Sinon, on peut opter pour du plus classique, avec un bracelet cuir “caïman” bleu ou noir, ou encore un cuir grainé gris. Les bracelets cuir sont faits à la main par des artisans partenaires de Beaubleu, et peuvent être embossés si vous voulez y ajouter un nom, une date ou autre référence de votre choix. Personnellement, je trouve que l’acier tressé se marie parfaitement avec le concept des 20.24, et que les cuirs sont tout à fait en adéquation avec l’aura des 19.24. Mais si vous avez un doute, les bracelets se changent rapidement et sans outils, donc prenez les deux options et alternez en fonction des moments, cela changera complètement le style et l’énergie de votre pièce.

Beaubleu Seconde Française 19.24 ou 20.24 ?

beaubleu seconde francaise deux types

Nous somme en présence du fameux clash de la tradition contre la modernité, termes que l’on retrouve dans 90 % des communications liées à l’horlogerie. Comme vous l’aurez peut-être deviné, ces références sont des clins d’œil à des époques différentes, la 19.24 voulant nous faire revivre le siècle passé, alors que la 20.24 s’ancre profondément dans le présent, et se tourne même habillement vers le futur si vous voulez mon avis. Difficile de faire un choix, mais découvrons ce que nous proposent les deux.

Beaubleu Seconde Française 19.24

beaubleu seconde francaise 19.24 soleil

Un des points que j’ai apprécié dans la communication autour de la famille 19.24 et que j’avais ressenti en portant la montre avant même de lire le press-kit, c’est l’aspect “clin d’œil à un passé imaginaire de la maison”. Comme on l’a rappelé en introduction, Beaubleu est née en 2017, mais cette version de la Seconde Française semble rendre hommage à une Beaubleu qui aurait vu le jour dans les années 20, comme son nom le laisse deviner. Cela se ressent principalement sur le cadran, grainé ou émaillé en fonction des références, et sur lequel on trouve des échelles en chemin de fer finement peintes, et des chiffres arabes toutes les 5 minutes rappelant discrètement le style du 18e siècle. Le cadran est assez chargé, puisque l’on retrouve une échelle pour les secondes, une autre pour les minutes et une autre pour les heures, mais le tout reste équilibré, organisé, agréable et lisible, notamment grâce à la finesse des traits.

beaubleu seconde francaise 19.24 plateau echecs

Ces 19.24 sont disponibles en 4 couleurs : gris anthracite, bleu de minuit, vert impérial, et blanc ivoire. Les échelles et les inscriptions peintes tout en contraste sont donc blanches sur les versions bleue, grise et verte, alors qu’elles sont noires sur le cadran blanc. Les aiguilles sont aussi repensées et retravaillées sur ce faux hommage au passé, pour s’inspirer un peu des aiguilles feuilles de l’époque, tout en gardant le concept du cercle parfait, signature de la maison. Les pointes que l’on devine sur les trois aiguilles facilitent grandement la lecture, surtout une fois mariées aux échelles claires et précises. La lecture rapide des informations reste une habitude à prendre, mais ces nouvelles aiguilles rendent la tâche encore plus aisée que sur les anciennes collections.

Mais, ne distinguez-vous pas quelque chose de spécial ? Cette trotteuse volante ne vous étonne-t-elle pas ? Elle semble comme suspendue dans l’air, non ? Encore un tour fait grâce à de l’IA ? Pas vraiment, puisque c’est un “trick” emprunté à Jean-Eugène Robert Houdin, considéré comme le père de la magie moderne. Mais nous reviendrons sur la question dans une seconde. Pour le moment, découvrons l’autre face de cette Seconde Française, la 20.24.

Beaubleu Seconde Française 20.24

beaubleu seconde francaise 20.24 portee

La 20.24 rend elle plutôt hommage au présent, voire au futur. Que ce soit dans sa version gris perle ou dans la saumon, elle se dote d’un cadran satiné, mais surtout monochrome. Plus de contraste avec des échelles peintes, mais plutôt des différences de profondeur qui permettent encore une fois un jeu de lumière hypnotisant, encore plus mystérieux que la précédente. Ce cadran semble avoir été pensé comme un négatif embossé, un peu comme une feuille de papier qui serait passée dans une pince à gaufrer un ou autre outil de loisir créatif. Le cadran est donc d’une couleur unique, mais les différentes parties creusées ou en relief, qui font office d’échelles des secondes, des minutes et des heures, donnent des sortes de reflets qui font ressortir différentes teintes, allant du saumon au rose pêche sur la pièce que nous avions entre les mains. Les écritures à midi et 6 h sont peintes en ton sur ton pour garder l’ambiance minimaliste tout en ajoutant un peu de classicisme.

beaubleu seconde francaise 20.24 mis en scene

Côté aiguilles des heures et des minutes, on retrouve du familier, puisque ces cercles avec leurs petites boules aidant à la lecture des informations ressemblent à une version un peu plus épaisse de celles utilisées sur les ECCE. Mais elles ont un vrai plus qui appuie sur l’aspect futuriste et presque spatial de ces pièces. Vous avez deviné ? Exact, elles sont luminescentes. La marque ajoute ainsi un clin d’oeil aux nuits parisiennes, et propose de profiter de leur design jour et nuit. Et la trotteuse ? De plus en plus mystérieuse, puisqu’elle prend la forme d’un simple cercle, sans boule ni pointe, qui semble encore une fois en apesanteur, presque comme une autre planète en orbite, magique et hypnotisante…

Autres caractéristiques des Beaubleu Seconde Française

beaubleu seconde francaise 19.24 exterieur

Jusqu’ici, chez Beaubleu, on utilisait des calibres Miyota, avec une précision en sortie de manufacture de -30/+20 secondes par jour, qui passait à -7/+7 secondes par jour une fois repris par leur horloger en interne. En plus d’être bon marché et robuste, ce calibre est plus fin que certains de ses homologues suisses, ce qui permettait de proposer des montres fines, et accessibles. Mais avec la Seconde Française, on passe une autre étape puisque c’est un mouvement de manufacture française qui l’entraîne. Il s’agit du calibre FE, de chez France Ebauches, maison créée en 1967 qui fut parmi les leaders des manufactures d’ébauches et de mouvements au niveau européen et mondial pendant des décennies. Suite à différentes crises, elle a déposé le bilan en 1994, fut rachetée en 2000 par une société de Hong-Kong, avant de à nouveau fermée en 2009, et d’être re-relancée en 2017 par les Espagnols de Festina. Leur manufacture historique dans la commune de Maîche en Bourgogne-Franche-Comté, a toujours ses superbes machines d’origine, auxquelles se sont récemment ajoutées de nouvelles machines autonomes dernier cri.

beaubleu seconde francaise fond de boite

On est donc en présence d’un mouvement automatique à 23 rubis annonçant une réserve de marche de 46 heures, et une précision une fois réglé de -7/+7 secondes par jour lui aussi. Vous pouvez d’ailleurs le voir à l’œuvre à travers le fond de boîte, et découvrir la forme du nouveau logo Beaubleu habillement reprise pour la masse oscillante. Les finitions semblent précises et réussies, sans en faire trop, ce qui fait très plaisir pour du Made in France !

beaubleu seconde francaise calibre francais

Pour le reste, on retrouve un entre corne de 20 millimètres, un corne à corne de 45 millimètres, une étanchéité à 5 ATM, et une couronne non-vissée logotée. Et niveau tarif alors ? Jusqu’ici, les prix des Beaubleu étaient toujours restés en dessous de 1,000 euros, et la marque en était fière. Nicolas nous avait expliqué qu’il voulait que ses montres puissent servir de porte d’entrée aux néophytes de l’horlogerie, et que le prix devait refléter une recherche du juste, et du bon rapport qualité/prix. Avec les Secondes Française, on dépasse ce cap des 1,000 euros, notamment en raison du mouvement Made in France, et on vient tourner autour des 1,500 euros.

Caractéristiques techniques

  • Boîtier : acier 316L
  • Verre : Saphir bombé double dôme
  • Diamètre : 39 mm
  • Cornes à cornes : 45 mm
  • Épaisseur : 10,2 mm
  • Entre-corne : 20 mm
  • Mouvement :  France Ebauches FE (automatique française)
  • Réserve de marche : 46 heures
  • Étanchéité : 5 ATM
  • Édition limitée : 888 pièces de chaque référence
  • Prix :1,490 euros

Conclusion et avis

Encore une fois, je m’avoue conquis par le travail de Beaubleu. Je trouve cette Seconde Française vraiment sexy, tout le monde m’en parle quand je l’ai au poignet, son effet visuel est bluffant, ses finitions sont de qualité, le diamètre est polyvalent, elle est originale sans être grandiloquent, bref, je l’aime beaucoup.

Attention, la lisibilité de la 20.24 peut être un peu compliquée et approximative, mais comme on l’a expliqué, c’est volontaire ! Beaubleu a sa propre interprétation du temps qui passe, et ils vous poussent à avoir la vôtre également. Bon, cela fait tout de même partie des raisons pour lesquelles ma préférée est la 19.24. J’adore ses contrastes et son faux hommage au passé, même si la magie est peut-être plus forte et présente sur les 20.24.

beaubleu seconde francaise cote

Autre point dont il faut être conscient : le FE de France Ebauches est parfois un peu bruyant et en fonction des mouvements, on peut le sentir légèrement lorsque la masse oscillante se lance dans une course folle. Pour moi, c’est plutôt un point positif parce que j’aime quand une montre me rappelle physiquement qu’elle vit et qu’elle est là, mais je peux comprendre que cela en gêne certains. Et pour rajouter un point un peu plus nuancé, j’aurais apprécié une étanchéité à 10 ATM, mais on rappelle qu’on est bel et bien en présence de Dress-Watches, et qu’elles sont plutôt faites pour écumer les soirées parisiennes et internationales que les plages de sable fin.

De manière générale, Beaubleu fait toujours de vrais efforts, que ce soit en termes de design, de communication, de techniques, etc. Cela leur crée d’ailleurs de nombreuses déconvenues avec les fournisseurs pour développer leurs nouveautés. Ils utilisent des finitions d’habitude réservées aux mouvements sur les cadrans, ils développement de nouveaux bracelets, de nouvelles aiguilles que l’on ne trouve nulle part ailleurs, ils modifient leurs boîtiers, ils proposent une expérience client enrichissante avec leur showroom et leur Club des Ambassadeurs, ils écoutent leur communauté et répondent à leurs demandes, ils les laissent participer aux prochains designs, voir les croquis, ils les invitent à des évènements au showroom, bref, ils offrent une expérience globale bien au dessus de celle de nombreuses autres marques suisses de renom, si vous voulez mon avis. Ils apportent une vision moderne, en adéquation avec les demandes du moment, en se prenant au sérieux juste ce qu’il faut, mais sans se prendre la tête et sans en faire trop. Ils participent à l’ouverture d’esprit des amateurs de montres et de design, sans aller dans les extrêmes et sans vouloir choquer pour choquer. Chaque décision semble avoir un sens, et chaque caractéristique s’inscrit dans une vision claire, propre, et excitante. Cette Seconde Française s’inscrit d’après moi exactement dans cette philosophie et dans ces valeurs.

Alors, avec ce nouveau prix aux alentours de 1,500 euros, est-ce que cela reste une “porte d’entrée” dans le monde de l’horlogerie ? Est-ce que ce prix est toujours cohérent avec le concept de première montre automatique, ou est-ce que l’on s’adresse ici plutôt à des collectionneurs plus aguerris ? D’après moi, Beaubleu reste cohérent dans son offre et vient ici proposer une option plus premium, en choisissant du Made in France, et un rendu visuel toujours plus intriguant et excitant. Dans une collection, une Beubleu est l’option plus fraîche, plus fun, plus authentique, plus originale. Pour un néophyte qui a les moyens, c’est une preuve d’ouverture d’esprit, d’adoption d’une vision moderne de l’horlogerie, tout en montrant qu’on n’oublie pas la tradition.

Mais ! Et cette trotteuse magique là ?! Qu’est-ce qu’elle cache ? Est-ce un système d’aimants ? Est-ce un jeu de lumière ou de miroir ? Est-ce qu’elle vole vraiment ? Est-ce que l’on utilise un liquide ou un gaz spécifique ?! Après avoir vu cet article sur Cartier,, dites-nous si vous trouvez la solution empruntée au monde de la magie…

 

Dernière modification de l’article le 10/09/2024

jeremy-gremillet-lecalibre

Basé entre Paris et la région de Genève, avec des explorations fréquentes à l’international, mon itinéraire professionnel m’a vu évoluer de l’événementiel en Asie et du secteur immobilier français en passant par des sphères variées telles que la formation, la création multimédia et l’intelligence artificielle. Ma curiosité m’a conduit vers l’horlogerie sur le tard. Depuis des années, je suis fier de pouvoir partager les subtilités de ce domaine sur lecalibre.com, média devenu une véritable référence francophone sur le secteur !

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