Breitling Montres : La fabuleuse Histoire

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Connaissez-vous l’histoire passionnante de Breitling ? Depuis ses débuts, la marque se définit comme le spécialiste de la montre technique et précise. Elle se vente aussi d’être l’inventeur du chronographe moderne. C’est sans aucun doute l’un des précurseurs du développement de la montre-bracelet avec chronographe et toujours un des leaders pour cette complication. Si vous êtes à la recherche de technicité et de précision, vous êtes au bon endroit !

Dans cette épisode d’HorloStory, on va découvrir plusieurs premières mondiales proposées par la marque, on verra quelques héros qui ont porté du Breitling, on va parler automobile et aviation et on se penchera sur quelques anecdotes assez dingues, mais pour le moment, voilà comment tout a commencé.

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Les origines

C’est Léon Breitling qui en 1884, à seulement 24 ans, décide de se lancer dans la conception de chronographes et de compteurs. Pour ce faire, il utilise des ébauches de mouvements en provenance de fabricants réputés de l’époque qu’il modifie lui-même. Il cherche dès le départ à concevoir des instruments aussi précis que possible, pour les destiner aux sports, à l’industrie et à la science. On retrouve d’ailleurs de vieilles publicités mettant en avant le fait que les montres de poche étaient belles et bien conçues pour des usages professionnels précis. Les affichent parlent :

  • de tachymètres pour les chauffeurs et cyclistes, outil qui leur permet par exemple de calculer une vitesse moyenne sur une distance donnée.
  • de pulsographes ou pulsomètre pour les médecin, ici utilisés pour déterminer le pouls d’un patient.
  • Ou encore de phonotélémètres, aussi appelé Télémètre, un outil qui permet de calculer une distance grâce au son, très utilisé par les officiers militaires, sur terre et sur mer.

 

pub breitling 1

 

La marque fait rapidement du bruit au sein de plusieurs professions bien spécifiques, mais aussi dans le monde du sport. Très rapidement, elle se fait un nom dans de nombreuses disciplines, notamment avec la progression des sports automobiles et des compétitions en tout genre.

En 1889, Léon Breitling dépose un brevet pour un chronographe de poche simplifié, facile à fabriquer, à utiliser et à entretenir. C’est encore une fois un succès et la manufacture décide quelques années plus tard, en 1892 pour être précis, de passer la seconde en allant s’installer dans un lieu plus grand à la Chaux-de-fonds. Cette unité de production prend le nom de L.Breitling, Montbrillant Watch Manufacturing et engage plus de 60 personnes dont de nombreux horlogers très performants.

 

Breitling 1889

Chrono Breitling 1889

Dès l’année suivante en 1893, Breitling dépose un nouveau brevet concernant un mouvement offrant une réserve de marche de 8 jours, un véritable exploit pour l’époque.

 

Chronographe Breitling de 1893

Chronographe Breitling de 1893

Mais elle ne s’arrête pas là en termes d’innovation. 3 ans plus tard en 1896, la marque présente un chronographe précis aux deux cinquièmes de seconde, une mesure impressionnante pour la période. Cela fait alors 12 ans que la marque existe et elle avait déjà vendue plus de 100 000 montres. Difficile de se rendre compte de ce que cela représente aujourd’hui, mais pour des outils de précisions et des montres à destination des professionnels, c’est une véritable réussite.

Une grosse influence dans l’aviation et l’automobile

Au début des années 1900, c’est l’avènement de l’automobile et on voit de plus en plus de voitures dans les rues. Breitling se concentre alors sur la conception de compteurs pour équiper ces véhicules. Il conçoit un outil simple doté d’une fonction de compte à rebours et d’un tachymètre permettant de calculer des vitesses de déplacement entre 15 et 150 km/h. Les conducteurs peuvent donc mesurer leur allure, tout comme les policiers ! C’est alors que les toutes premières amendes pour excès de vitesse virent le jour en Suisse. Merci Léon !

Breitling compteur chronographe

Toujours au début des années 1900, c’est réellement avec l’aviation que l’horloger suisse va se faire connaître au niveau international et que sa renommée va prendre une toute autre dimension. Il participe aux débuts de l’aviation en se basant sur le fait que les pionniers dans le domaine de l’aéronautique raffolent des chronographes de poche.

En 1904, le monde assiste à l’apparition de la Cartier Santos, première montre bracelet pour homme qui fut développée spécialement pour l’explorateur Albert Santos Dumont pour lui faciliter la lecture de l’heure et du temps pendant ses vols. On en parle d’ailleurs dans notre article à propos des choses que vous ne saviez probablement pas à propos de Cartier si cela vous intéresse.

 

premiere cartier santos

Breitling fut vite convaincu du potentiel du concept et commença à plancher sur des chronographes bracelet pour les pilotes.
En 1914, Léon Breitling s’éteint et c’est son fils, Gaston Breitling, qui reprend le flambeau de l’entreprise familiale. Son père lui a clairement transmis sa passion pour l’horlogerie en plus de l’envie de créer, de découvrir, d’innover et de faire avancer le secteur de l’horlogerie.

Il le prouve rapidement dès 1915 en présentant l’un des tous premiers chronographes-bracelet au monde avec un bouton poussoir indépendant placé à 2h, au-dessus de la couronne qui reste elle à 3h. Le bouton poussoir était utilisé comme un mono-poussoir de nos jours, à savoir une pression pour lancer le chronographe, une autre pour l’arrêter, et une troisième pour le remettre à zéro.

 

chrono breitling 1915

Chronographe 1915

À cette époque et jusque dans la seconde moitié des années 20, la grande majorité des cadrans des pièces produites par Gaston Breitling n’était pas estampillée au nom de la marque. On y retrouvait parfois le nom des clients qui avaient fait des commandes spécifiques, ou des noms de modèles déposés comme Montbrillant, Vitesse ou encore Sprint. Pourquoi me direz-vous ? Simplement parce qu’à l’époque, le focus des manufactures n’était pas tant de construire une image de marque mais simplement de produire des pièces fiables et précises. Le marketing a évidemment bien évolué depuis…

En 1923, le concept du chronographe évolue encore : Breitling propose un chronographe de poche avec un bouton poussoir à 2h pour lancer et arrêter le chrono, ainsi qu’un second bouton dissimulé dans la couronne qui remet le compteur à zéro. C’est la première fois qu’un chronographe permet de mesurer plusieurs temps à la suite sans avoir à le remettre à zéro entre temps, une véritable révolution encore une fois.

breitling chronographe 1923

 

En 1927, Gaston disparait tragiquement lorsque son fils Willy n’a que 14 ans. L’entreprise est donc confiée pendant 5 ans à une équipe externe qui gère les opérations en respectant au maximum les directives et les idées du créateur et de son fils pendant 5 ans. Ils firent un travail acceptable puisque Breitling survécu à la Grande Dépression créée par le célèbre krach boursier de 1929. En 1932, Willy n’a que 19 ans mais il estime être prêt pour reprendre les rênes du projet familial. A cette époque, la marque proposait plus de 40 instruments différents, incluant des instruments de bord pour voitures et avions ainsi que des montres bracelets.

 

Breitling outils de bord

 

Deux ans plus tard en 1934, Willy présente une pièce qui est reconnue comme l’origine des chronographes modernes : le tout premier chronographe bracelet au monde avec 2 boutons poussoirs séparés de la couronne. Un à 2h pour lancer et arrêter la course de l’aiguille des secondes, et un second à 4h pour la remise à zéro. C’est encore aujourd’hui le mode de fonctionnement de la très grande majorité des chronographes.

breitling chrono 1934

A cette époque, dans les années 30, Willy continue également de miser sur l’aviation et propose en 1936 un chronographe spécialement conçu pour les tableaux de bords. Il est doté d’un cadran noir et d’aiguilles luminescentes très reconnaissables ainsi que d’une lunette tournante avec un imposant repère en flèche pour offrir une lisibilité accrue.

En 1938 il va encore plus loin et fonde le Département Huit Aviation, une entité qui se concentre exclusivement sur la conception d’outils répondant précisément aux besoins de l’aviation civile et militaire. Le Huit dans son nom fait d’ailleurs référence aux 8 jours de réserve de marche que proposent de nombreux instruments de mesure de tableaux de bord et autres montres bracelet principalement développés pour les professionnels.

Breitling 8 aviation

En 1939, comme pour finir d’asseoir sa place de manufacture horlogère d’aviation par excellence, Breitling reçoit d’importantes commandes de la Royal Air Force. Cette unité de l’armée anglaise reconnu la fiabilité, la robustesse et la précision des pièces de chez Breitling et décida d’en équiper une grande partie de sa flotte. Un gage de qualité qui propulsa la réputation de Breitling encore plus haut au niveau mondial.

Chronomat 1940

Chronomat 1940 I Source: HQ Milton

En 1940, c’est l’apparition du célèbre Chronomat, une montre à l’origine destinée aux mathématiciens et aux scientifiques. Elle est dotée d’une règle de calcul tournante brevetée qui permet d’effectuer de nombreux calculs de vitesse, de distance, de moyenne, etc. Ce sera également la base d’une montre extrêmement importante pour la manufacture comme on va le voir plus tard.

En 1942, la marque devint l’un des fournisseurs officiels d’une partie de l’US Air Force !

Des professionnels au grand public

 

Breitling Premier 1943

Breitling Premier 1943

1943 voit l’arrivée des Breitling Premier, les premiers chronographes à destination du grand public et non plus uniquement destinés aux professionnels et aux militaires. Ils sont alors proposés en différents diamètres et en différentes métaux, avec des options en or. Le concept du chronographe « dress-watch » commence à voir le jour.

 

Duographe 1944

Duographe 1944

 

Breitling continua de proposer de belles nouveautés les années qui suivirent avec notamment le Duographe en 1944, une montre avec complication rare de seconde à rattrapante, ou encore la Datora quelques années plus tard, avec un calendrier et une phase de lune. Le tout est toujours développé sur des bases de calibres de fournisseurs suisses retouchés et transformés par les équipes d’horlogers de Breitling.

 

Datora 1947

 

Les années 50 marqueront un tournant chez la marque qui commence clairement à prendre des allures modernes et qui créé des pièces qui sont encore proposées aujourd’hui et qui en ont inspirés plus d’un. On commence en 1952 avec l’apparition des premiers prototypes de la Navitimer, contraction de « Navigation » et de « Timer », modèle emblématique de Breitling, développé alors sur la base du Chronomat dont on parlait plus tôt.

Navitimer 1954 Pillips

Navitimer 1954 I Source : Phillips

Il s’agit encore une fois d’une pièce à destination des pilotes avec des complications qui leur sont utiles avant, pendant et après leurs vols. Ces véritables ordinateurs de vols sont des outils de travail qui séduisent rapidement les professionnels et comme on va le voir juste après, le modèle servira de base pour aller voler bien plus haut que prévu. Dans les années 50 et 60, Breitling participe au développement de l’aviation commerciale et va équiper de très nombreux avions et pilotes avec ses chronographes.

superoceans 1957

superoceans 1957

 

C’est également pendant les années 50, en 1957 pour être précis, que la firme propose la SuperOcean et se lance dans la montre pour les plongeurs, encore une fois en guise d’outil professionnel. C’est Willy Breitling qui est à l’origine du projet et qui lança cette montre étanche à 20 ATM le jour de son 25 ème anniversaire en guise de célébration.

Transocean 1958

Transocean 1958 I Source: omegaforums.net

Vers la fin de la décennie, on vit également arriver la TransOcean en 1958, un chronomètre automatique résistant aux chocs et aux champs magnétiques, encore et toujours des caractéristiques d’outils de travail.

Vers les stars et les étoiles

En 1962, la Navitimer va prendre son envol vers des cieux qu’elle n’aurait certainement pas imaginés. En collaboration avec l’astronaute américain Scott Carpenter, Breitling conçoit une version de la montre dotée d’un cadran 24h de manière à pouvoir différencier le jour de la nuit pendant un voyage spatial. C’est la seule grande différence apportée à cette montre qui sera au poignet de Carpenter pendant son vol le 24 mai 1962 à bord du vaisseau Aurora 7.

 

1962 Navitimer Cosmonaut

La Navitimer modifiée pris le nom de Breitling Cosmonaute et devint alors le premier chronographe officiellement dans l’espace. La marque sauta sur l’occasion pour profiter de cet exploit et l’intégrer dans sa stratégie de communication, en évitant d’évoquer le fait que la montre qui a fait un tour dans l’espace avait été rendue inutilisable par l’amerrissage de Carpenter au retour de sa mission. La Navitimer étanche à 5ATM n’avait en effet pas survécu ! On en avait d’ailleurs parlé dans notre article à propos des montres dans l’espace si vous voulez en savoir plus.

Plus récemment dans les années 2000, les jumeaux astronautes Mark et Scott Kelly portaient eux aussi des Breitling, au travail dans l’espace et dans le privé sur la terre ferme.

Un autre héros qui a porté une Breitling dans les années 60 répond au nom de Bond, James Bond. En effet dans Opération Tonnerre en 1965, l’espion porte une Breitling Top Time équipée d’un compteur Geiger censée l’aider à retrouver des armes atomiques. On a aussi un article sur toutes les montres de mister Bond si ça vous intéresse.

1965 breitling top time James Bond

1965, la Breitling Top Time de James Bond

Pour rester dans les stars, on a vu le jazz man de génie Miles Davis avec une Navitimer, montre également adoptée par les pilotes de F1 Jim Clark et Graham Hill. Jean-Claude Killy, médaillé d’or olympique en ski en 1968, était célèbre pour sa Rolex, mais il portait également des Breitling pendant les années 60. Il en aurait même porté pendant qu’il dévalait les pentes ! Bref, la marque a convaincu de nombreux grands de ce monde, tant chez les militaires que dans le show-business, en passant par de nombreux professionnels et sportifs en tout genre.

navitimer miles davis

En 1965, Willy Breitling s’intéressa au projet du premier chronographe automatique. D’autres acteurs étaient sur le coup dont Zenith qui développait alors son El Primero, mais aussi Seiko qui travaillait sur le 6139.

Pour tenter de relever le défi, Breitling entra alors en collaboration avec Heuer-Léonidas, Hamilton-Büren et Dubois-Dépraz & Co. Ensemble, ils créèrent le Chronomatic Consortium qui se mit au travail sur le projet secret qu’ils avaient baptisé Project 99. Dès 1967, les premiers brevets concernant ce nouveau calibre sont déposés. Les premières pré-productions commencent en 1968 pour une présentation officielle le 3 mars 1969 du célèbre Calibre 11, un mouvement développé sur une base de Buren 1282 équipé d’un micro-rotor. Il sera utilisé pour équiper plusieurs modèles chez Heuer comme la Carrera, la Monaco ou la Autavia. On le retrouvera également dans la Hamilton Fontainebleue, et dans la Breitling Chrono-Matic. D’autres maisons en commandèrent ensuite dont Bulova, Stowa, Elgin et d’autres encore.

L’arrivée du quartz et de nouveaux dirigeants

On arrive alors à noël 1969, date de sortie de la Seiko Astron 35SQ, la première montre à quartz disponible à la vente qui marque le début de la crise du quartz. Pendant les débuts des années 70, Breitling tenta de s’adapter à la révolution et proposa notamment des versions à quartz de la Chronomat et de la Navitimer.

En 1979, peu avant le décès de Willy Breitling qui se battait contre la maladie, ce dernier décida de prendre sa retraite et de vendre Breitling à Ernest Schneider, entrepreneur mais aussi ancien horloger et pilote d’avion. La famille Scheider pris alors la tête de l’entreprise et elle la gardera jusqu’en 2017.

En 1982, l’entreprise prend le nom de Breitling Montres SA et installe son siège social dans la ville de Grenchen, toujours en Suisse.

Deux ans plus tard en 1984, Breitling fête son centenaire avec une Chronomat réinterprétée.

 

Chronomat 1984

Chronomat 1984

En 1985, on découvre la Breitling Aerospace, une pièce multifonctions en titane entraînée par un mouvement à quartz et offrant un double affichage digital et analogique. Elle s’inscrit dans la recherche continue de la marque de proposer les meilleurs montres outils pour les pilotes et autres professionnels pour qui la précision est primordiale.

Aerospace 1985

En cette même année, la marque a proposé la 81600, une version hommage de la Navitimer entraînée par un mouvement à remontage manuel et reprenant le design vintage des premières pièces des années 50. On découvrit une version automatique de cette montre en 1987 que l’on a pu voir entre autres au poignet de Serge Gainsbourg !

Serge Gainsbourg Navitimer

L’année d’après en 1988, c’est le lancement de la Breitling Emergency, une montre cette fois-ci réservée aux pilotes d’avion et équipée d’un système d’antenne qui lance un signal de détresse en cas de besoin censé alerter les autorités ou les autres équipages qui passent à proximité du porteur de la montre après un crash ou une situation délicate.

Breitling emergency

En 1995, son évolution voit le jour avec un système d’antenne extensible. Lorsque l’antenne est dépliée, un signal était alors diffusé sur la fréquence internationale de détresse aéronautique. Cet émetteur et sa batterie séparée de 48h ont d’après la marque permis de sauver plusieurs dizaines de vies ! Elle devint rapidement le compagnon idéal des explorateurs les plus fous de la planète. Une nouvelle évolution de la Emergency vit le jour en 2013 sous le nom de Breitling Emergency II. Elle propose une meilleure résistance aux éléments, un émetteur plus puissant et plus polyvalent ainsi qu’un calibre amélioré.

 

Le Breitling moderne

Breitling B01 2009

B01

2009 marque également une étape historique pour Breitling qui fête ses 125 ans : c’est l’année de la présentation du Breitling B01, le tout premier calibre de chronographe automatique manufacture de la maison. On rappelle que la maison continuait jusqu’alors de construire ses mouvements sur des bases de calibres en provenance de différents fournisseurs suisses. On retrouvait par exemple des bases de chez Valjoux (créée en 1901) ou encore Venus (créée en 1924). C’est encore le cas pour certains de leurs mouvements dont plusieurs ont des bases en provenance du géant ETA. Mais depuis 2009, elle équipe donc plusieurs de ses modèles avec des mouvements maisons. Elle a depuis développé d’autres calibres comme le B04 doté d’une complication GMT, ou encore le B05 offrant une complication d’heure universelle.

 

chronospace 2010

chronospace 2010

En 2010, c’est l’apparition du Chronospace, évolution de l’Aérospace de 1985.

En 2015, c’est au tour de l’Exospace B55 qui introduit Breitling au monde de la montre connectée. Comme toujours, il s’agit d’une pièce à destination des pilotes d’avion avec toutes les options qui peuvent leur être utiles.

breitling b55 2015

Breitling B55 Connected

En 2017 la maison est rachetée par le CVC Capital Partners et c’est Georges Kern qui en devient le CEO.

Il prend d’ailleurs rapidement la décision de remettre l’accent sur des montres destinées à des secteurs différents de celui de l’aviation comme la plongée, la course automobile et autres qui font eux aussi partie de l’histoire de Breitling. Comme preuve de cette décision, il supprime les ailes du logo, ce qui fera un bruit considérable chez les amoureux de la marque.

Il a aussi pris d’autres décisions stratégiques en ajoutant des montres aux diamètres plus raisonnables à la collection, on éliminant le Quartz classique pour se concentrer sur le SuperQuartz et le mécanique, et autres. On a d’ailleurs un article passionnant sur le sujet écrit par Michel si vous voulez en savoir plus.
Ceci-dit,  Breitling reste étroitement lié au monde de l’aviation et de l’aéronautique et coopère toujours avec les fabricants d’avions, tout en s’associant à différents événements comme la Red Bull Air Race. L’horloger possède même sa propre patrouille acrobatique, la Breitling Jet Team. Ils sont d’ailleurs à la recherche de partenaires pour leurs prochains projets !

L’histoire de Breitling pour finir …

Depuis ses débuts, Breitling est très attaché à la précision extrême de ses outils et c’est pour cela que de nombreux professionnels pour qui chaque seconde compte leur ont fait confiance pendant toutes ces années. Encore aujourd’hui, la maison soumet ses mouvements, qu’ils soient mécaniques ou à quartz, à des tests sévères auprès du COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), pour s’assurer de leur fiabilité et de leur précision.

La firme propose toujours des montres pour les professionnels de l’aviation et autres, comme les nouvelles Navitimer, les Avenger, les SuperOcean dont certaines offrent une étanchéité à 1 500 mètres et d’autres tool-watches, mais elle propose aussi des montres plus sexy telles que la Premier Deus, plus fine et légère aux inspirations néo-vintage affirmées, dont on a parlé dans notre vidéo des meilleures montres de 2021.

Breitling Premier Deus 2021

Il semble que la direction actuelle soit d’accord sur une chose : l’héritage de Breitling doit être conservé, mais pas sans regarder vers l’avenir. La production se fait désormais à grande échelle, avec une chaîne de production high-tech pour concevoir des mouvements encore plus précis que par le passé. L’assemblage manuel reste tout de même de mise pour certaines étapes de leurs calibres, qu’ils soient basés sur des calibres de fournisseurs de renom ou entièrement manufacture. La marque veut continuer de rendre hommage à sa tradition et à la minutie Breitling, tout en l’associant aux nouvelles technologies et en s’adaptant aux besoins de notre temps. Que ce soit en termes de communication, de design ou de projet, il semblerait que Breitling ait plus d’un tour dans son sac et que la marque ait bien décidé de garder sa place de choix dans le paysage horloger suisse et international pendant les prochaines années.


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