Nous parlons souvent de « petite révolution dans le monde de l’horlogerie »… Ce terme est parfois galvaudé, mais aujourd’hui la révolution est bien là. Casio, géant japonais mondialement reconnu pour ses montres à quartz aussi solides qu’abordables, vient de dévoiler sa toute première montre automatique !
Oui, vous avez bien lu. Depuis sa première montre en 1974, Casio n’avait proposé que du quartz. En 2025, la marque se transforme et fait son entrée sur le terrain de la montre mécanique avec une série baptisée Edifice Automatique, menée par le modèle EFK-100. Un vrai tournant, à la fois technique et symbolique.
Sommaire
Casio : de la calculatrice au quartz, jusqu’à l’automatique
Casio a été fondée dans les années 40, d’abord pour concevoir des calculatrices. Ce n’est qu’en 1974 que l’entreprise sort sa première montre, la Casiotron, une tocante quartz, plutôt révolutionnaire pour l’époque.
Dès lors, Casio s’est imposée comme le roi de la montre électronique, avec G-Shock bien sûr, Baby-G, Pro Trek, Edifice, ou encore Casio Vintage. Toutes ces collections partagent un point commun : le quartz, autrement dit, la précision sans remontage, à un prix bien plus accessible que celui des montres mécaniques.
En 2025, la marque choisit donc de casser son image 100% électronique et forcément, on est intrigué… Avec sa gamme Edifice EFK-100, Casio retire enfin les piles de son boîtier, et s’adresse désormais à un tout autre public, celui des passionnés de mécanique.
Un design fidèle à l’ADN Edifice
La collection Edifice est depuis longtemps associée à des montres élégantes et sportives. Pour son premier pas dans l’automatique, Casio reste fidèle à cet ADN, avec des lignes dynamiques et des finitions au bon rapport qualité/prix.
Le modèle le plus emblématique de cette nouvelle lignée, la EFK-100XPB, arbore un boîtier intégralement en carbone forgé. C’est encore une première chez Casio et son cadran est du même matériau. Chaque montre devient ainsi unique, puisque les motifs naturels du carbone ne se répètent jamais exactement d’un modèle à l’autre. L’effet visuel est saisissant, et la légèreté du matériau apporte un confort rare dans cette gamme de prix.
En parallèle, la marque propose aussi des versions en acier avec cadran en carbone, ou encore des déclinaisons à cadran imitation carbone, « électroformés », aux couleurs plus originales, bleu, vert ou blanc nacré. C’est très bien exécuté avec une vraie profondeur de cadran, il y a de la texture et des détails soignés comme les index miroir ou les aiguilles ajourées recouvertes de luminova. On note aussi la présence d’un guichet de date à 6 h.
À noter que l’on vous recommande vivement de visionner notre vidéo ci-dessus car selon moi, le rendu des cadrans est assez différents des photos de la marque :
Bonne nouvelle, tous les cadrans sont protégés par un verre saphir et on retrouve un beau travail de finition sur les références en acier inoxydable, avec du brossé et du poli, que ce soit sur les boîtiers ou les bracelets. On apprécie d’ailleurs beaucoup ces bracelets avec des maillons en « H », parfaitement adaptés au style sport chic de la montre.
Le boîtier fait 39 mm de diamètre, pour un corne à corne de 43,5 mm et une épaisseur de 12.5 mm. Ce sont des dimensions plutôt raisonnables, même si la collection Edifice a habitué les fans à des montres plus fines. L’ajout d’un mouvement mécanique d’entrée de gamme ajoute forcément quelques millimètres au boîtier. On conserve cela dit la bonne étanchéité de 10 ATM, ça reste une montre pensée pour être portée en toute occasion.
Un mouvement automatique, signé… Seiko ?
Le fond de boîte est transparent, ce qui nous permet d’observer ce tout premier calibre automatique présent sur une Casio. Pour animer cette Edifice Automatic, le géant du quartz n’a pas développé son propre mouvement en interne. À la place, la marque a fait appel à son concurrent japonais Seiko (l’inventeur de la montre quartz), ou plus exactement à la division TMI, pour exploiter la base ultra-fiable du mouvement NH35. Il est rebaptisé pour l’occasion « calibre 5755 ».
Ce mouvement est un choix malin et rassurant, avec ses 24 rubis, ses 40 heures de réserve de marche, son remontage automatique et manuel, son stop-seconde, sa résistance antimagnétique… il n’a plus rien à prouver et possède tout ce qu’on attend d’un bon mouvement d’entrée de gamme. La précision annoncée est de -35 à +45 secondes par jour, ce qui est tout à fait raisonnable pour ce niveau de prix, et suffisant pour une montre du quotidien.
C’est donc Seiko, le responsable de la crise du quartz, qui a fait tant de mal à l’industrie horlogère traditionnelle, qui aujourd’hui équipe le géant du quartz avec un mouvement mécanique… Casio n’aurait d’ailleurs peut-être jamais vendu de montres électroniques si Seiko ne s’était pas lancé avec succès quelques années auparavant…
Une montre automatique pour tous
Le plus fou dans cette « révolution », c’est peut-être le positionnement tarifaire. Casio reste fidèle à sa philosophie, à savoir proposer le meilleur rapport qualité/prix possible. Voici donc les prix dévoilés :
- 449 € pour la version full carbone (EFK-100XPB)
- 299 € pour la version acier avec cadran carbone (EFK-100CD-1A)
- 279 € pour les déclinaisons colorées imitation carbone (Bleue : EFK-100D-2A / Verte : EFK-100D-3A / Blanche : EFK-100D-7A)
À ce niveau de finition, avec un mouvement automatique éprouvé, c’est presque imbattable. Très peu de marques, hormis Seiko, peuvent proposer une montre aussi complète sous la barre des 300 €, surtout avec un tel souci du détail.
Caractéristiques techniques
- Boîtier : 39 mm de diamètre, 12,5 mm d’épaisseur, 43,5 mm corne à corne
- Matériaux : Acier ou Carbone forgé
- Verre : saphir (face avant), fond transparent minéral
- Mouvement : automatique calibre Casio 575 (base Seiko NH35)
- Réserve de marche : environ 41 heures
- Précision annoncée : -20 à +40 secondes par jour
- Étanchéité : 10 ATM / 100 mètres
- Bracelet : uréthane ou acier à maillons en H avec boucle à double poussoir
Casio EFK-100 : Le verdict !
Avec cette Edifice automatique, Casio propose une montre qui va parler autant aux néophytes qu’aux collectionneurs et autres passionnés. C’est un point d’entrée parfait dans le monde de la montre mécanique, à la fois abordable, fiable, bien finie, tout en étant signée par une marque au capital confiance énorme.
C’est aussi une pièce qui peut séduire un collectionneur averti, ne serait-ce que pour l’aspect historique. C’est la première Casio automatique de l’histoire, et rien que pour ça, elle mérite une place dans une collection. D’autant plus que c’est une vraie belle montre, avec verre saphir, avec des finitions soignées, et un mouvement éprouvé.
Ce premier pas dans l’automatique ouvre forcément des perspectives enthousiasmantes. Si cette collection rencontre le succès (et elle le mérite), on peut espérer voir Casio nous proposer d’autres modèles mécaniques, pourquoi pas des chronographes, des complications ou même un calibre maison, et peut-être des G-Shock automatiques ?
En tout cas, cette EFK marque un nouveau chapitre pour Casio, une marque qui, sans renier son ADN technologique, se tourne vers l’art horloger traditionnel. Une montre automatique signée Casio, c’est aujourd’hui une réalité. Bien plus qu’un simple exercice de style, c’est une vraie réussite !
Dernière modification de l’article le 09/07/2025
Depuis que mon grand-père m’a un jour ouvert sa Rolex Oyster Perpetual pour m’expliquer comment une montre pouvait fonctionner sans pile en créant elle-même sa propre énergie, je me suis fasciné pour les montres et leurs complications. Je devais avoir environ 18 ans et encore aujourd’hui, je trouve l’ingénierie toujours aussi intéressante.