5 montres que je me devais de vous présenter !

Des montres très intéressantes passent parfois entre nos mains, mais elles ne correspondent pas toujours au sujet qu’on souhaite traiter à l’instant T. On les laisse alors de côté, dans un coin de nos têtes, en se disant que nous en parlerons lors d’une bonne occasion…

Sauf que cette occasion n’arrive pas toujours, et on finit par oublier. Cette semaine, nous nous sommes dit que nous allions créer directement l’occasion, de vous présenter 5 montres, assez peu connues, que nous avons beaucoup appréciées et qui méritent d’être mises en lumière. Vous nous direz en commentaire ce que vous pensez de ces garde-temps, et peut-être avez-vous aussi quelques références oubliées qui méritent qu’on se penche dessus ?

Micromilspec FTU (Field Testing Unit)

Nous débutons cette sélection par une micro-marque norvégienne que nous apprécions beaucoup, qui exprime toute sa philosophie dans son nom : Micromilspec. « Micro » pour micro-marque, puisque les ateliers produisent un nombre limité de montres chaque année, « mil » pour militaire, et « spec » pour son respect des spécifications militaires.

La Micromilspec FTU, pour Field Testing Unite, est au départ une montre test pour les clients. Ils sont entre autres, l’US Space Force, les Forces Spéciales françaises ou encore différentes garnisons de l’armée norvégienne. La montre test est « vierge », donc très épurée. Il n’y a pas de graduation sur la lunette, pas de logo sur la couronne, un cadran quasiment vide, sans sous-cadrans, un fond de boîte sans gravure, etc. Ainsi, les troupes vont conserver les montres FTU pendant 6 mois, créeront un cahier des charges et demanderont des customisations personnalisées, pour obtenir des montres uniques, parfaitement adaptées à leurs besoins.

Cette montre FTU n’était donc pas pensée pour le grand public. C’était une montre test, une sorte de page blanche à remplir avec les demandes des clients. Finalement, ils ont décidé de la mettre au catalogue, après que de nombreux amateurs de montres l’aient réclamé.

C’est une pièce qui séduit pour son histoire de montre test, mais aussi pour son design très épuré. On pourra se mettre à la place des troupes et imaginer notre montre parfaite, même si elle n’existera que dans notre imagination. Vous aurez tout de même la possibilité de demander une gravure personnalisée sur le fond de boîte.

Quelques informations sont cela dit présentes sur ce cadran ultra aéré, condensées entre 10 et 8 h. On retrouve le logo et le nom de la marque, le nom de la montre « Field Testing Unit » en rouge, la mention Swiss Made, le nom du calibre « SW200-1 », la résistance à l’eau de 20 ATM, et enfin le numéro de la montre. Nous avons la 58e sur la première production de 200 pièces annuelles. C’est plutôt sympa, ça rend la montre absolument unique et ça permet en plus de dater facilement sa production.

À 12 h, une mention « Sync at 12 », permet de ne pas oublier qu’il s’agit d’une véritable montre militaire, que les soldats synchroniseront tous en même temps, pour permettre de coordonner les missions avec un maximum de précision et d’efficacité. Des cercles remplis de Superluminova servent d’index pour les heures, et sont doublés à 12 heures. On retrouve évidemment de la lume sur les aiguilles, pour une lisibilité optimale de nuit.

Le fond du cadran est en acier, brossé, soleillé. Il renvoie joliment la lumière et donne à la montre ce côté monochrome très intéressant. La Micromilspec FTU propose un boîtier de 42 mm de diamètre, avec un corne à corne de 50.3 mm, pour une épaisseur de 12 mm. Des dimensions raisonnables pour une montre militaire.

La lunette n’est pas graduée, mais elle est rotative, unidirectionnelle, et avec un mouvement efficace. Elle ne nous servira pas à calculer le temps, mais on apprécie sa manipulation. Comme vous le faites sûrement déjà, vous pourrez l’utiliser comme accessoire anti-stress satisfaisant, et vous pourrez stopper son mouvement n’importe où, ça n’impactera pas le design.

Vous avez le choix du bracelet, caoutchouc, cuir ou acier. Dans tous les cas, il sera toujours magnifiquement intégré au boîtier, pour un rendu uniforme, moderne et très réussi. Cette Micromilspec FTU est un coup de cœur, elle a fait l’unanimité à la rédaction et elle a en plus passé tous les tests de l’armée norvégienne, donc c’est du solide !

Ciga Design Eyes of Orus

On passe sur un modèle très différent, avec une philosophie bien éloignée du monde militaire, mais que nous avons beaucoup apprécié aussi. La marque Ciga Design est clivante, cette Eyes of Orus, avec sa trotteuse en forme de triangle et son œil central, l’est peut-être encore plus. Quoi qu’il en soit, on ne peut lui enlever son originalité.

C’est une montre carrée, mais avec des côtés légèrement arrondis, qui fait environ 50 mm en hauteur et en largeur. Son boîtier en biocéramique est très léger. Elle ne pèse que 70 grammes et est donc particulièrement confortable à porter.

Son cadran squelette est très réussi, mais assez peu lisible, il faut bien l’avouer. La nuit, idem, la lume sur le triangle brouille un peu la lecture, mais l’effet visuel est tout de même assez sympa. C’est quoi qu’il en soit le genre de montre qu’on porte avant tout pour le style, bien plus que pour son utilité première. On lui pardonne donc volontiers cette lisibilité assez brouillonne.

La Ciga Design Eyes of Orus est étanche à 3 ATM, on évitera alors de la garder sous la douche, et elle est animée par le calibre CD01, développé par la marque. C’est une montre très originale, qui ne plaira certainement pas à tout le monde, mais avec son prix très abordable, elle est un point d’entrée intéressant vers le monde de l’horlogerie. Une chose est sûre, elle attire les regards et fait beaucoup parler ceux qui la remarquent.

Vulcain Monopoussoir Black & White Heritage

On continue notre sélection chez Vulcain, avec un chronographe que j’aime particulièrement, pour différentes raisons. Tout d’abord, Vulcain est une marque que j’apprécie depuis de nombreuses années, ensuite, j’adore les monopoussoirs, que je trouve délicieux, enfin je porte bien plus facilement des montres de taille raisonnable, et cette Black & White Heritage ne fait que 38.9 mm de diamètre. C’est également une édition limitée, donc on ne la croisera pas sur tous les poignets.

Ce que j’aime surtout, c’est son histoire, qui est plutôt surprenante. André Ditisheim fait partie d’une famille d’industriels horlogers suisses, et dès ses 18 ans, il est envoyé à Madrid pour apprendre l’espagnol, dans le but de rejoindre par la suite l’Amérique du Sud, qui était alors l’un des marchés les plus importants pour l’horlogerie suisse.

Cependant, le jeune André a de très bonnes prédispositions pour le sport et notamment pour le football. Il se fait remarquer et signe alors en 1908 au FC Madrid, qui deviendra plus tard le Real Madrid. Le jeune homme grandira, mettra un terme à sa carrière de footballeur, mais conservera de bons contacts avec le club. Ainsi, en 1934, il est à la tête de la manufacture Vulcain et devient le chronométreur officiel du Real Madrid, qui gagnera la Coupe d’Espagne la même année.

Pour honorer cette belle histoire, Vulcain a réédité son chronographe Heritage des années 50, dans une version monopoussoir. La montre est désormais animée par un calibre manuel Sellita SW 510 et c’est ce mouvement manuel qui fait pour moi le charme de cette montre.

Le design vintage est très réussi, avec notamment les index ivoire, les aiguilles et les sous-cadrans argentés ou encore sa minuterie chemin de fer en périphérie. C’est élégant, soigné, facile à porter, tout ce qu’on aime !

Nivada Grenchen Chronoking Mecaquartz

En 2023, Nivada Grenchen présentait un chronographe Chronoking Mecaquartz Paul Newman. Cadran noir, sous-cadran crème, avec quelques touches d’orange, il était particulièrement réussi, mais proposé en édition limitée. Les quelques pièces se sont vendues très rapidement, ce fut un énorme succès, et donc en 2024, la marque a décidé de lancer un nouveau Chronoking Mecaquartz, mais désormais avec un cadran et des sous-cadran saumon.

Cette montre conserve bien sûr son look néo-vintage et son ADN très seventies, avec notamment un boîtier de 38 mm de diamètre. Le verre saphir légèrement bombé protège le cadran et elle offre une belle étanchéité de 100 m. La lunette est bidirectionnelle, non-cliquée, et les aiguilles en partie noires font un rappel intéressant avec la lunette. Elles ressortent très bien, assurant ainsi une excellente lisibilité.

La montre est animée par un mouvement Mecaquartz, avec la fonction heure, minute et seconde, qui est à quartz et la fonction chronographe qui tourne avec un module mécanique. Cela permet d’avoir une seconde du chronographe glissante, comme sur une montre mécanique, mais avec un prix forcément bien plus doux.

Il semblerait qu’il y ait un désamour actuellement pour ce type de mouvement hybride, qu’on ne partage pas forcément. Ce système à moindre coût permet d’avoir une montre très bien finie, toujours très précise, avec un peu de mécanique à l’intérieur, des aiguilles qui se déplacent comme celles d’un cadran mécanique et le tout pour un prix très raisonnable. Cela nous semble être un super compromis.

Elle est disponible avec un bracelet racing cuir très sport (noir ou marron), mais aussi avec un bracelet acier flat link lui aussi plutôt sportif, ou encore avec un bracelet acier grains de riz, probablement un peu plus classieux.

Venezianico Redentore Bellanote

La jeune marque italienne se fait progressivement un nom grâce à de très belles pièces, et la Redentore Bellanote en est un bel exemple. Elle rend hommage à la fête du rédempteur à Venise, qui est une commémoration traditionnelle de la fin de la peste de 1576.

Son cadran est splendide, et se compose de 4 couches. La première est un ciel étoilé en aventurine, qui est une variété de quartz avec un éclat vitreux sombre, vraiment sympa. La deuxième est le cadran décentré représentant une lune immense en nacre. La troisième se compose de trois disques satinés représentant des feux d’artifice. Enfin, la quatrième couche ajoute quelques bâtiments de Venise, comme le Palais des Doges, la basilique San Giorgio Maggiore ou encore le célèbre lion de la place Saint-Marc.

Elle est munie d’un boîtier en acier de 40 mm de diamètre pour 11.5 mm d’épaisseur. Le superbe cadran est protégé par un verre saphir et la montre est animée par un mouvement Seiko NH05A.

D’ailleurs, on profite aussi de l’occasion pour parler de la nouvelle montre de Venezianico, qui est une autre Redentore, que nous avons déjà présentée rapidement sur Tweeter et qui fait beaucoup parler. Il s’agit de la Marco Polo, qui rend hommage au célèbre explorateur italien, et dont le cadran reprend une conception similaire, à plusieurs couches, avec des motifs en relief.

Ces deux montres sont des éditions limitées, à 500 pièces pour la Bellanotte et 400 pièces pour la Marco Polo, et elles risquent de partir très vite. Si elles vous intéressent, vous les trouverez sur notre boutique Windheure, comme la plupart des autres montres de cette sélection.

N’hésitez pas à nous dire en commentaire laquelle de ces 5 pièces vous séduit le plus et proposez-nous aussi de nouvelles tocantes à découvrir. Nous passons forcément toujours à côté de quelques pièces remarquables et votre aide est précieuse !

 

Dites nous celle que vous préférez dans les commentaires et n’hésitez pas à dévouvrir une autre de nos sélection comme celle-ci sur les meilleures montres automatiques à moins de 1500€ ou encore celle-là sur les montres avec à lecture de l’heure originale.

Dernière modification de l’article le 03/02/2025