Vulcain Skindiver Nautique : Test d’une plongeuse néo-vintage

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Généralement quand on pense Vulcain, on pense Cricket. Ce n’est certainement pas un amoureux nostalgique de belles montres vintage comme moi qui va affirmer le contraire tant ces deux noms “Vulcain / Criquet” sont associés à tout jamais dans la culture horlogère.

Et pourtant, en plus de 160 ans d’histoire la marque suisse a su créer un grand nombre de modèles et de mouvements divers. Avec il est vrai un petit passage à vide vers la fin du siècle dernier. Mais, depuis 2008 (et plus récemment encore sous l’impulsion de Guillaume Laidet) tel le Phénix qui renait de ses cendres Vulcain a su créer ou recréer une grande variété de modèles et de rééditions qui sont venus constituer une très belle collection de montres. L’objet de ce test la Vulcain Skindiver Nautique en fait partie.

Le premier contact

Cela fait à peine 24 heures que je porte la Vulcain Skindiver Nautique quand je croise un ami au bas de mon immeuble. Il regarde mon poignet et me dit : “Hé, tu as ressorti la plongeuse de ta jeunesse ? Il faudra que tu m’expliques comment tu as fait pour la garder en si bon état.” Je lui dis la vérité, surpris il la regarde de plus près et je sens déjà qu’il est séduit par cette montre.

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Moi aussi je suis tombé sous le charme en la découvrant. A priori elle a tout pour me plaire cette Vulcain Nautique, un look vintage indéniable de par ses formes, ses proportions, sa sobriété, sa lisibilité, mais également une allure moderne de par ses matériaux contemporains, sa superbe lunette à insert céramique noire, son verre saphir, son bracelet avec effet carbone. Un look à la fois sportif et casual.

Bref, la plongeuse néo-vintage parfaite ! A deux ou trois détails près quand même, on verra ça plus tard…

Vulcain Skindiver Nautique : La fiabilité et la solidité

Du boitier au mouvement, Vulcain choisit de miser sur la fiabilité et la solidité pour la conception de sa montre.

Le boitier

316L. Un nombre et une lettre incontournables de nos jours.

C’est dans cet acier inoxydable 316L hautement résistant à la corrosion qu’est taillé le boitier de la Vulcain Nautique. Un boitier élégant, aux belles proportions, qui reprend les côtes standard des plongeuses des années soixante, c’est à dire un diamètre raisonnable de 38 mm et une distance corne à corne tout aussi contenue de 44 mm.

Un ensemble parfait à mon goût qui offre une belle présence sur mon poignet de 17 cm. Présence élégante aussi car ce boitier est très bien travaillé, il est brossé sur toute sa surface avec seulement les chanfreins des cornes qui sont polis, c’est élégant et utile car ça masquera facilement les inévitables micro-rayures dues à un porté quotidien. Élégant mais pas seulement, il est aussi discret, je trouve qu’il sait mettre en valeur la lunette céramique et le cadran noir. Pour en finir avec les dimensions l’épaisseur est de 12,2 mm et l’entre-corne de 20 mm, du classique.

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Je trouve que les proportions et le niveau de finition de ce boitier sont parfaits. La Vulcain Skindiver Nautique est à mes yeux une montre de plongée qui ne manque pas de classe, je la qualifierai de sport/chic. Une belle réédition très proche du modèle du début des années soixante, modèle original qui avait un diamètre de 37 mm.

La couronne et le fond de boite

La couronne à trois heures est en harmonie avec le boitier, le logo de la marque est gravé en relief sur sa face avant et ses dimensions permettent facilement la mise à l’heure et le remontage manuel. Elle est vissée ce qui donne à cette montre une étanchéité à 200 mètres, selon moi, indispensable pour appartenir à la famille des plongeuses.

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Le fond de boitier participe également à cette étanchéité, c’est un fond vissé 12 pans en acier inoxydable 316L avec une gravure centrale de qualité sur un microbillage et toutes les informations nécessaires en périphérie : water resistant – stainless steel – 200 mètres – numéros de série – et bien entendu Swiss made.

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La lunette

Elle est cannelée, ce qui offre une bonne préhension lorsqu’on la tourne et elle est munie d’un superbe insert brillant en céramique noire qui renforce le coté néo-vintage de cette montre. Cet insert ultra résistant est gravé de repères blancs pour chaque minute, ainsi que des nombres 10, 20, 30, 40 et 50. A midi se trouve l’incontournable triangle inversé qui apparait sur toute plongeuse digne de ce nom. Mais c’est là que surgit le premier point noir (il y en aura deux autres…).

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Aujourd’hui pour être qualifiée de plongeuse une montre doit réunir certains critères et parmi ceux-ci le repère situé à midi sur la lunette doit être luminescent, ce n’est pas le cas sur la Vulcain Nautique. Alors, oubli ou volonté de respecter le modèle d’origine ? Je penche évidemment plutôt pour la deuxième solution. Ce détail étant mis de côté je trouve cette lunette 120 clics unidirectionnelle très précise et très agréable à manipuler, parfaitement intégrée et bien protégée entre les cornes du boitier.

Le cadran

Ce qui m’a frappé en premier lorsque j’ai découvert cette montre c’est sa lisibilité. La lecture de l’heure est instantanée, tout est en place pour ça, c’est évident.

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Bien sûr le cadran y est pour beaucoup. Noir, tout simplement noir, un noir profond, mat, uni, avec des écritures blanches, c’est sobre, sans fioritures, c’est élégant. En périphérie du cadran, une graduation minute vient compléter celle de la lunette tournante, toutes les cinq minutes on trouve un index rond, à 3, 6 et 9 heures un index rectangulaire et à 12 heures un index en forme de triangle inversé. L’ensemble est sobre.

Les écritures sur le cadran sont également blanches, au-dessus de l’axe des aiguilles la marque Vulcain surmonte le nom du modèle Nautique. En dessous deux inscriptions que l’on avait plus l’habitude de voir depuis bien longtemps, Incabloc et 25 Jewels, le côté vintage est parfaitement assumé !

Enfin, encadrant l’index de 6 heures la mention Swiss made avec à droite et à gauche la lettre L. Les plus anciens ont connu le R de Radium, puis le T de Tritium, aujourd’hui place au L de Luminova.

Les index et aiguilles

Et voilà encore un point important de cette Vulcain Skindiver Nautique, le Luminova des index et des aiguilles. En dehors du fait qu’il soit très puissant dans l’obscurité il participe à la beauté de cette montre par sa couleur.

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Beige, ocre, kaki, crème, je ne sais trop comment la qualifier, mais ce qui est sûr c’est que ce Luminova appliqué sur les index et les aiguilles est en grande partie responsable de l’attrait que j’ai éprouvé pour cette montre, c’est ce qui lui donne ce cachet rétro, cet aspect patiné de radium vieilli, ce vécu, ce charme résolument vintage qui attire le regard. Regard qui, il ne faut pas l’oublier, traverse un superbe verre saphir bombé double dôme traité antireflets qui protège cadran et aiguilles. Aiguilles au nombre de trois, format bâton avec insert Luminova pour celles des heures et des minutes. Mais pour celle des secondes… aie, deuxième point noir…

Le verdict est sans appel, absence de repère de marche sur la trotteuse, pas de pastille Luminova, donc exit la qualification officielle “montre de plongée” ! Un choix certainement assumé par Vulcain là aussi… mais cela peut se comprendre, j’y reviendrai dans ma conclusion.

Le mouvement

Pas grand-chose à dire, Vulcain a choisi la solidité, la fiabilité, la sécurité. Il s’agit du mouvement suisse automatique sans doute le plus répandu dans le monde, un calibre archi connu : ETA 2824, juste quelques chiffres et tout est dit, c’est un mouvement 3 aiguilles, fréquence : 28.800 alternances par heure (4 Hz), réserve de marche : 38 heures.

Rassurant !

Le bracelet

Là, je vois poindre le troisième point noir…

Mais pour commencer voyons les qualités de ce bracelet noir : 100% cuir, avec une impression façon carbone qui lui donne une belle note de modernisme, intérieur en cuir de veau qui procure un confort au porté indéniable, surpiqure ton sur ton, 20 mm de largeur à l’entre-corne et 16 mm à la boucle, des proportions très vintage, la boucle avec son ardillon est en acier inoxydable poli et gravée en relief du logo Vulcain, le bracelet est muni de pompes flash permettant un changement rapide, heureusement !

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Car voilà le troisième point noir, un bracelet cuir sur une plongeuse, belle aberration quand on connait la faible résistance du cuir face à l’eau salée.

Livrer la Nautique avec un bracelet type Tropic aurait été plus judicieux à mon sens, mais là encore ce choix du bracelet cuir est assumé par Vulcain. Mais après l’achat chacun fait ce qui lui plait, alors merci Vulcain d’avoir prévu des pompes rapides…

Vulcain Skindiver Nautique : Ses caractéristiques techniques

Le boitier en acier 316L : 

  • Diamètre : 38.00 mm
  • Epaisseur : 12.20 mm
  • Corne à corne : 44 mm
  • Entre corne : 20 mm
  • Couronne : vissée avec logo Vulcain
  • Lunette : tournante unidirectionnelle 120 clics avec insert en céramique noire
  • Fond : vissé, en acier inoxydable 316L gravé Vulcain
  • Verre : saphir double bombé
  • Étanchéité: 20 ATM / 200 m

Le bracelet :

  • Matière : cuir noir motif carbone avec coutures assorties, pompes rapides
  • Dimensions : 20×16 mm
  • Boucle ardillon : Acier inoxydable massif 316L

Le calibre :

  • ETA 2824 mécanique à remontage automatique
  • Fréquence : 28.800 alternances par heure (4 Hz)
  • Réserve de marche : 38 heures

Prix : Environ 1500€

Vulcain Skindiver Nautique : Mon avis

Séduit dès le premier regard par cette belle réédition je le reste globalement après qu’elle ait passé deux semaines à mon poignet, je ne m’en suis jamais lassé. L’impression de qualité est bien là, l’apport de composants modernes comme la céramique de l’insert ou le saphir dôme donnent un élan de dynamisme et de modernité à cette Vulcain Nautique tout en respectant l’aspect vintage et les belles proportions de la montre originale. La qualité des matériaux et des éléments qui la composent est sans reproches. Elle est belle et elle est solide.

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Certes il ne s’agit pas d’une plongeuse au sens strict du terme tel qu’on l’entend de nos jours mais n’oublions pas qu’en quelques secondes elle peut être équipée d’un bracelet plus adapté aux activités nautiques, alors, montre de salon ou toolwatch ? A chacun son choix. Elle, elle sait très bien faire les deux. Vulcain a réussi un joli travail, cette montre a une classe certaine.

Mais me voici arrivé à la fin du test et je vais devoir la rendre. Ce qui est sûr, c’est qu’elle va me manquer.

 

Dernière modification de l’article le 05/07/2023

Photo-keroland

En plus de ma passion pour la mer j’ai, dès mon plus jeune âge, développé une autre passion pour les belles mécaniques, qu’elles soient horlogères ou automobiles. Un grand père suisse et garagiste y est certainement pour quelque chose…
Alors montrez-moi une belle plongeuse ou une élégante sportive et je craque !


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Written by Roland
En plus de ma passion pour la mer j'ai, dès mon plus jeune âge, développé une autre passion pour les belles mécaniques, qu'elles soient horlogères ou automobiles. Un grand père suisse et garagiste y est certainement pour quelque chose... Alors montrez-moi une belle plongeuse ou une élégante sportive et je craque !