En 2023, Herbelin fêtait les 35 ans de sa fameuse collection Newport. Pour l’occasion, le créateur français dévoilait un chronographe automatique, en édition limitée, qui avait trouvé un bel écho auprès du public.
Il n’en fallait pas plus pour motiver les concepteurs de la marque à produire une nouvelle ligne, et elle est désormais disponible. Il s’agit de la Herbelin Newport Chronographe Héritage, très inspirée de la version d’origine de 1988, et on vous en parle aujourd’hui !
Sommaire
L’histoire de la Herbelin Newport
C’est au début des années 80 qu’un vent nouveau souffle chez Herbelin. Jean-Claude Herbelin, représentant de la deuxième génération familiale, prend les commandes de l’entreprise fondée par son père. Pour marquer cette passation, il imagine une montre qui lui ressemble, une pièce qu’il veut remarquable, pour incarner à la fois son style personnel et la nouvelle direction de la marque.
Passionné de navigation, il va s’inspirer de l’univers nautique, et plus particulièrement de la mythique America’s Cup, dont le point de départ se trouve à Newport, aux États-Unis. Le lien est évident entre la mer et l’horlogerie, surtout pour le nouveau patron de la marque.
C’est donc en 1988 qu’Herbelin lance la toute première Newport. Une montre au design affirmé, avec son boîtier rond, son système d’attache du bracelet et une roue marine à 12h. À l’époque, elle est équipée d’un mouvement quartz et d’un boîtier plaqué or de 34 mm, étanche à 50 mètres. Plus qu’une pièce d’horlogerie à proprement parler, c’était surtout un accessoire de mode, fonctionnel et accessible, parfaitement dans l’air du temps. Le succès est immédiat.
Dès le début des années 90, la Newport devient une des collections phare de la maison Herbelin, en France comme à l’international. La collection s’étoffe rapidement, avec notamment l’ajout de modèles automatiques et de versions féminines, et aujourd’hui c’est une des montres les plus vendues de la marque française.
Herbelin Newport Chronographe Héritage : L’esprit Newport toujours respecté
Herbelin n’a pas cherché à tout réinventer, et tant mieux ! Ce nouveau chronographe conserve la silhouette qui a fait le succès de la Newport. On reconnait facilement son boîtier cylindrique et les attaches centrales pour le bracelet. L’acier du boîtier est couvert d’un traitement PVD or rose, qui apporte forcément beaucoup d’élégance et de chic au garde-temps.
Il mesure 42 mm de diamètre pour 14 mm d’épaisseur. Ce sont des proportions conséquentes, peut-être pas forcément en accord avec les boîtiers plus petits très tendance actuellement, mais ça reste une montre bien équilibrée, même sur des poignets assez fins. Le travail de finition est soigné, avec des arêtes nettes et un joli jeu de textures entre le poli et le satiné. Sur la couronne, on retrouve bien sûr la roue marine, présente sur toutes les montres Newport.
La lunette en céramique noire polie est gravée d’une échelle tachymétrique. Elle ajoute une touche technique et sportive à l’ensemble, tout en contrastant bien avec la finition or rose. Le verre saphir glassbox complète l’ensemble, avec un léger bombé vintage, façon hublot, et un traitement antireflet qui assure une lisibilité parfaite dans toutes les conditions.
Avec une étanchéité jusqu’à 100 mètres, la Newport Chronographe Héritage n’est pas juste une montre de ville. Elle peut vous suivre dans la plupart des vos activités. Elle n’a pas peur d’un peu d’eau, mais on évitera tout de même de plonger avec.
Un cadran lisible et travaillé
Sous le verre, le cadran noir brossé et mat, absorbe la lumière. Il est complété par un rehaut noir ponctué de marqueurs blancs. Le résultat est à la fois sobre, élégant et surtout très lisible.
Les index biseautés sont recouverts de matière luminescente, tout comme les aiguilles glaive des heures et des minutes. De quoi garder une bonne visibilité même dans la pénombre. Le traitement or rose est présent sur l’ensemble des éléments métalliques (index, aiguilles, cerclages des sous-cadrans), et ressort très bien sur ce noir intense.
Les compteurs “30 minutes” à 3 h et “petite seconde” à 9 h sont légèrement en retrait, et bénéficient d’une finition azurée qui leur donne du relief. Un guichet de date vient s’ajouter à 6 h, parfaitement intégré. Le cadran reste bien équilibré, sans surcharge. C’est propre, net, lisible, et surtout bien plus classieux qu’une Herbelin Newport Diver, qui se veut plus sportive.
Un mouvement suisse
À l’intérieur, on retrouve un mouvement automatique suisse Sellita SW510 BHa, un calibre fiable et robuste, bien connu des amateurs de chronos mécaniques. Il permet l’affichage des heures, minutes, secondes, date, mais aussi bien sûr la fonction chronographe, avec une trotteuse centrale et deux compteurs. Ce mouvement dispose d’une réserve de marche confortable de 62 heures, ce qui permet de poser la montre pendant deux jours sans craindre qu’elle ne s’arrête.
Le mouvement est réglé, assemblé et contrôlé dans les ateliers Herbelin, situés dans le massif du Jura. C’est un vrai plus pour ceux qui attachent de l’importance à la qualité d’assemblage et à la finition. Il est visible à travers un fond transparent, où l’on peut admirer la masse oscillante gravée Herbelin.
Une évolution naturelle, bien pensée
Avec cette version Héritage, Herbelin ne révolutionne pas la Newport, mais lui donne une nouvelle jeunesse en s’appuyant sur des fondamentaux solides. Le design reste très fidèle au modèle de 1988, avec juste ce qu’il faut de modernité. L’ensemble est cohérent, très élégant, mais sans surenchère.
Le mouvement automatique suisse, la finesse des finitions, la qualité des matériaux (céramique, verre saphir, cuir, acier PVD or rose), tout montre une volonté d’élever cette collection vers le haut, sans pour autant exploser les prix. Il faudra tout de même débourser 3000 € pour s’offrir cette superbe pièce, qui n’est disponible qu’en édition limitée à 300 exemplaires. Si vous craquez, ne traînez pas, elles risquent de partir très vite !
Dernière modification de l’article le 29/04/2025

Depuis que mon grand-père m’a un jour ouvert sa Rolex Oyster Perpetual pour m’expliquer comment une montre pouvait fonctionner sans pile en créant elle-même sa propre énergie, je me suis fasciné pour les montres et leurs complications. Je devais avoir environ 18 ans et encore aujourd’hui, je trouve l’ingénierie toujours aussi intéressante.