Les jeunes marques horlogères françaises ne manquent pas de panache et plusieurs d’entre-elles dévoilent régulièrement de très belles pièces. C’est le cas de Belvans, fondée fin 2023 à Paris, qui a su se faire remarquer avec une très belle collection Héritage. Nous avons eu la possibilité de porter la Belvans Héritage Rose Gold, et il faut avouer que la surprise est plutôt bonne !
Sommaire
Belvans : une belle histoire débute
La société Belvans est lancée en fin d’année 2023. Elle est le résultat d’une amitié, et bien sûr d’une passion commune, l’horlogerie. Jefferson Dorvilne, Aroldson Rutheford Marcelyn et Marc-Michel Jocelyn, sont les cofondateurs de la marque. Jefferson travaillait comme vendeur au conceptstore “Publicis Drugstore” sur les Champs-Elysées, et ses deux amis le rejoignaient régulièrement, pour découvrir des produits de luxe, et notamment de nouvelles montres.
C’est ainsi que leur passion pour les belles tocantes s’est développée et qu’ils ont fini par se lancer dans l’aventure de la création. Belvans était née et la première intention était de proposer des montres françaises, donc à minima imaginées et assemblées en France.
Quelques mois plus tard, le pari était tenu et les premières montres étaient disponibles à la vente. Pour la petite histoire, le Publicis Drugstore, là où tout a commencé, est aujourd’hui le premier point de vente physique de la jeune marque.
Belvans Héritage : Présentation
Actuellement, la collection Héritage est le bestseller de la marque, et elle se décline en 3 versions. Tous les boîtiers sont en titane (du moins en partie), mais avec une teinte différente selon le modèle. Cette couleur de boîtier se retrouve également sur les index et les aiguilles. Voici donc les 3 possibilités :
- Belvans Héritage Rose Gold : boîtier, aiguilles et index en or rose (que nous testons aujourd’hui).
- Belvans Héritage Gold : boîtier, aiguilles et index en or jaune.
- Belvans Héritage Silver : boîtier, aiguilles et index en argenté.
Les trois modèles sont proposés au même tarif de 699€, avec la possibilité d’une gravure personnalisée sur le fond de boîte, pour le même montant. On est donc sur un prix vraiment raisonnable pour une montre automatique, à condition que les promesses sur les matériaux et la conception soient évidemment respectées. Spoiler alert : C’est le cas !
Un boîtier en titane ?
Pas totalement… Même si le fabricant insiste un peu sur ce boîtier titane, il s’agit en réalité d’un placage titane, sur de l’acier 316L. Le tout est couvert d’une finition DLC or rose. Le titane a probablement une influence sur le poids. On sent que la montre est très légère, sans perdre en robustesse.
C’est un boîtier plutôt original, de forme octogonale, tout comme la lunette. Il y a un très beau travail de finition, que ce soit avec le liseré creusé au milieu de la lunette, et le mélange d’acier poli ou brossé, selon les angles ou les faces.
Les dimensions sont raisonnables avec un diamètre de 38 mm, pour 46 mm de corne à corne et 11 mm d’épaisseur. C’est donc un modèle adapté à toutes les tailles de poignets et notamment les plus fins. Ceux avec de très gros bras trouveront peut-être le modèle un peu étroit, mais globalement, c’est une montre qui peut intéresser tout le monde, et même peut-être plaire aux femmes.
Le fond de boîte est transparent, laissant apparaître le mouvement. Je vous en parle plus bas. Il est vissé, pour une étanchéité de 10 ATM, ce qui est très bien pour une montre de ce type et permet de porter la montre en toute occasion, même au bord de l’eau.
Enfin, à 3 h, on retrouve une très belle couronne qui reprend le design octogonal de la lunette, mais aussi le liseré creusé sur son contour. Au centre, le logo de la marque est joliment gravé.
Un cadran noir profond
Pour le fond du cadran, Belvans a opté pour du Musou Black. C’est une matière très sombre, qui absorbe 99.4% de la lumière, contre environ 94% pour une peinture noire classique. Cela a pour effet d’apporter un contraste très marqué, avec le boîtier en or rose, mais aussi avec les Index et les aiguilles d’une couleur identique. C’est réellement un très beau noir, profond, qui donne une véritable identité à notre tocante.
Les index des heures sont donc couleur or rose, appliqués, en chiffres romains, à la fois très classiques et classieux, se mariant parfaitement au reste du boîtier. Les aiguilles feuilles complètent le tableau, et la trotteuse prend discrètement la forme de la Tour Eiffel, pour nous rappeler les origines parisiennes de la marque.
C’est un cadran très élégant, travaillé, avec de belles finitions, mais qui n’en fait pas trop. Il n’est pas surchargé. D’ailleurs, on ne trouve que le nom de la marque à 12 h, il n’y a pas d’autres mentions. La Belvans Héritage Rose Gold est clairement une dress watch, mais qu’on peut porter sans problème chaque jour au bureau.
Un mouvement japonais
Depuis le fond transparent, vous apercevrez un mouvement Miyota 8315. C’est un calibre très classique, qu’on retrouve sur de nombreuses montres automatiques d’entrée de gamme, et qui se montre à la fois fiable, durable et précis.
Il est ici modifié par Belvans, dans ses ateliers de Franche-Comté, pour lui apporter plus de précision, mais aussi plus d’élégance. D’origine, c’est un mouvement qui promet une précision avec une tolérance de dérive entre -20 et +40 secondes par jour. Après modification, Belvans promet une réduction de cette dérive à -10 et +20 secondes par jour. Au bout de quelques jours avec la montre au poignet, je peux confirmer que la promesse est bien tenue.
Le mouvement offre une réserve de marche de 60 heures, et sa masse oscillante a été personnalisée. Elle est ici ajourée, pour une plus belle vue sur le reste du calibre. Il y a un très beau travail de gravure, avec notamment le beau logo de la marque au centre, représentant une couronne ornée d’une fleur de lys.
Un bracelet croco
Belvans a bien travaillé son produit, sans oublier le bracelet, qui est lui aussi plutôt réussi. Il est en cuir de crocodile, noir, avec des surpiqûres discrètes, de la même couleur. C’est du cuir assez fin, donc souple et agréable à porter, mais peut-être pas très résistant sur la durée.
Une belle boucle ardillon permet de verrouiller la montre à notre poignet. Elle est en acier 316L, avec un revêtement or rose, comme le boîtier et toutes les autres parties métalliques de la montre. Elle est brossée et laisse apparaître le logo de la marque. On retrouve d’ailleurs le logo et le nom Belvans, à l’intérieur du bracelet.
Caractéristiques techniques
- Matériau boîtier : Acier 316L et Titane / Revêtement DLC Or Rose
- Dimensions : diamètre 38 mm, corne-à-corne 46 mm, épaisseur 11 mm
- Verre : Saphir
- Résistance à l’eau : 10 ATM
- Fond de boîte : vissé
- Calibre : Miyota 8315 modifié
- 60 heures de réserve de marche
- Prix : 699€
Belvans Héritage Rose Gold : Notre avis !
C’est une montre qui devrait séduire les amateurs de tocantes classiques. On est ici sur une dress watch, qui est facile à porter, tant par son design, que par son confort. Elle est fine, avec un très beau boîtier et une couronne octogonale qui casse un peu les codes habituels de ce format.
Le cadran est très réussi. Belvans n’a pas cherché à trop en faire. Les concepteurs sont allés à l’essentiel et proposent vraiment ici un modèle très élégant, classieux, avec un fond noir très profond, qui met parfaitement en valeur le revêtement or rose du boîtier, de la lunette, des aiguilles et des index.
Le travail effectué est sérieux. On apprécie la présence du titane, il y a de belles finitions sur l’acier, un revêtement DLC sur le mouvement, et quelques détails très sympas comme la trotteuse Tour Eiffel, le bracelet croco, la boucle ardillon joliment travaillée ou encore la masse oscillante personnalisée. J’aurais apprécié un calibre Français pour mieux matcher avec la tour eiffel, mais on sait que ce n’est pas si évident à sourcer. Pour 699 €, c’est vraiment un beau produit, avec un rapport qualité/prix qui nous semble plutôt bon.
Dernière modification de l’article le 15/03/2025

Depuis que mon grand-père m’a un jour ouvert sa Rolex Oyster Perpetual pour m’expliquer comment une montre pouvait fonctionner sans pile en créant elle-même sa propre énergie, je me suis fasciné pour les montres et leurs complications. Je devais avoir environ 18 ans et encore aujourd’hui, je trouve l’ingénierie toujours aussi intéressante.